Il est rare de voir une femme sortir de chez elle sans un sac à la main. Il devient un instrument de mode les plus pratiques qui soit, et des plus utiles également. Même les hommes trouvent en ces sacs une grande utilité.
Le sac à main des femmes reste un accessoire pratique. C’est un allié en toutes circonstances. Et son contenu diffère d’une femme à l’autre, en fonction du temps et des besoins de chacune. Au travail, pendant une balade, une sortie entre amies, un rendez-vous romantique, une soirée de gala etc. Pour chaque situation, il y a toujours un sac à main qui convient. Le marché Sandaga est le lieu indiqué pour l’achat des sacs féminins en passe de devenir indispensable. Il s’agit de l’un des marchés les plus célèbres de Dakar. Comme tous les jours, le lieu est animé par les commerçants et les clients qui viennent un peu partout pour faire leurs achats.
Femme de ménage, Gnima Diémé marchande un sac à main. Pour elle, le sac a une grande utilité. «Je mets toutes mes affaires dans mon sac. Une femme a toujours besoin d’avoir certains effets personnels sur elle au cours de la journée. Ainsi le sac à main nous permet d’emporter tout ce dont on a besoin. En fonction de chaque jour et de chaque situation qu’on va vivre. On y garde des choses qui nous sont chères, secrètes et indispensables pour nous», explique-t-elle en souriant. A côté d’elle, Fatou Thiaré, élève en terminale, est, elle aussi, venue se procurer un sac à main. «Je ne peux pas aller à l’école sans mon sac car j’y range mes cahiers et autres. Le sac à main nous rend élégantes à côté de nos tenues au style particulier» affirme-t-elle. Plus loin, Awa Traoré, étudiante, à une autre opinion des sacs portés par des filles. «La plupart d’entre elles utilisent le sac à main pour y mettre des préservatifs ou des pilules contraceptifs. C’est un lieu sûr pour garder leurs secrets. Puisqu’elles sont les seules à y avoir accès. Ainsi tout peut être rangé dans un sac sans que personne ne s’en rende compte», atteste-t-elle. Elle poursuit : «Je pense que les parents devraient avoir un œil attentif sur leurs enfants. Surtout qu’elle se promène partout avec». Fama Ndiaye, une ménagère qui réside aux Parcelles Assainies, utilise le sac à main pour ne ranger que les affaires de son bébé. «Les objets de l’enfant prennent de la place. Dans le sac d’une maman, on y trouve des médicaments, des couches pour bébé, ses vêtements… Chose qu’on ne peut garder que dans un sac», dit-elle, toute trempée de sueur, sac à la main et bébé au dos.
Les hommes aussi
On voit que les hommes ne se suffisent plus simplement de leurs poches, ils ont de petit sac à dos, des pochettes d’ordinateurs qui servent de sac à main. Alpha Badji, un vacancier venu de Ziguinchor voit le sac comme un porte-bagages. Pour lui, si on ouvre le sac des hommes, il n’y a pas toute une série d’objets très intimes comme le sac à main d’une femme.
Les vendeurs se frottent les mains
Le marché Hlm est très prisé par les femmes en période d’événement. Pour les vendeurs, la vente des sacs à main rapporte gros. C’est un lieu très fréquenté par, notamment, les jeunes filles qui ne ratent pas une occasion pour s’y procurer un sac à main. Avec l’ouverture des classes, toutes les filles veulent avoir un nouveau sac. Cela ne fait que l’affaire des vendeurs comme Sergine Pouye : «A Dakar, pour gagner vite de l’argent, il faut vendre ce que les femmes aiment. Raison laquelle je vends des sacs à main. Et je ne me plains pas. J’ai chaque jour des clientes qui viennent les acheter sans attendre une occasion particulière. Les prix diffèrent selon la marque et la qualité. Il y a des sacs de 15 000; 12 000 ; 10 000 ; 8 000 jusqu’à 6 000 Francs Cfa», dit-il. Avant d’ajouter: «Je pense que les femmes ont besoin d’acheter des sacs à main assortis à leur habillement, ensuite pour se faire plaisir. Elles ne peuvent pas s’en passer». A ses côtés, Sidi Dieng tient une boutique de sacs à main. «Malgré la cherté des sacs à main, les femmes se les arrachent car ils sont de qualité», dit-il
Adja Mariama BADJI
(Stagiaire Walf Quotidien)