Ce n’est pas par hasard si les Sénégalais ont la hantise de la retraite. SI après une carrière même bien remplie, ils rechignent à céder la place aux plus jeunes, c’est que la retraite, au Sénégal et dans bien d’autres pays africains, est considérée comme le premier pas menant à l’autre monde. Une considération qui trouve sa source dans les poches vides du retraité. Interpellé à ce sujet, le ministre du Travail, qui prenait part à la première conférence régionale des pensionnés et retraités d’Afrique portant sur le thème : «La revalorisation des pensions de retraites en Afrique pour une vie digne», admet et confesse. «Tout le monde hésite à aller à la retraite, parce que la situation est difficile. Il y a des pensions de retraite dérisoires. On doit réfléchir sur la pension minimale pour que les pensions soient valorisées et harmonisées au Smig (Salaire minimum interprofessionnel garanti). Nous avons 60 mille pensionnaires, alors que le nombre de travailleurs ne dépasse pas 93 mille. Ce qui fait qu’on a enregistré un déficit de 15 milliards de francs Cfa », a expliqué Mansour SY. Avant d’envisager comme alternative la tenue d’une «conférence sociale sur la question». Selon lui, «le président de la République a donné des instructions au Gouvernement, pour trouver des réponses appropriées sur les conditions de vie des retraités».
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