La Cour de Cassation égyptienne a annulé ce mardi la condamnation à mort qui avait été prononcée à l’encontre de l’ancien président Mohamed Morsi. Mais ce dernier reste sous le coup de deux condamnations à la prison à vie.
L’ancien Président est déjà condamné à 20 ans de prison pour la répression violente de manifestations et à la prison à vie dans une affaire d’espionnage au profit du Qatar et une autre au profit du Hamas. Ce depuis le 22 octobre dernier. En revanche, le flou demeurait depuis plus d’un an sur la condamnation à mort prononcée contre lui en juin 2015 pour s’être évadé de prison lors de la révolte de 2011 et avoir planifié des attaques contre les forces de l’ordre.
L’ancien président égyptien peut respirer, puisqu’il a échappé à la peine capitale mardi 15 novembre, cette même Cour de cassation ayant annulé la sentence. En revanche, le répit sera de courte durée, car une cour criminelle sera chargée de statuer prochainement sur son sort.
La cour de cassation a également annulé les condamnations d’au moins cinq des co-accusés de Mohamed Morsi, dont l’ancien guide suprême des frères musulmans Mohamed Badie.
D’autres condamnés à mort
Dans le même procès, près d’une centaine d’autres personnes avaient aussi été condamnées à la peine capitale par contumace. Ces personnes ne sont pas concernées par l’annulation prononcée par la cour mardi.
L’ancien Président a été destitué en juillet 2013, un an après sa prise de pouvoir par les urnes. Sa chute, orchestrée par l’ancien cacique de l’armée Abdel Fattah al-Sissi, avait permis à ce dernier de se faire élire un an plus tard.
Depuis sa condamnation, Mohamed Morsi est détenu à la prison de Borg-el-Arab, près d’Alexandrie.
Jeuneafrique