Invité à s’exprimer sur l’élection présidentielle américaine dans le Journal du dimanche, l’acteur français estime que la victoire de Donald Trump est une “bonne leçon” pour l’ensemble des hommes politiques.
Connu pour ses prises de position iconoclastes au sein du paysage culturel français, Gérard Depardieu frappe à nouveau. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche à l’occasion de la sortie de son dernier film, Tour de France, l’acteur légendaire en profite pour donner son point de vue sur l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Pour Gérard Dépardieu, cet événement qui a pris de court le monde entier est une “bonne leçon” pour la classe politique.
“Personne ne sait de quoi il va être capable”, avance le comédien qui, citant un des prédécesseurs de l’imprévisible milliardaire, estime que “contrairement à George W. Bush, Trump n’est pas un abruti”. Au contraire, Gérard Depardieu observe que le républicain victorieux “à l’intention de faire tout le contraire des politiques mises en oeuvre par ses prédécesseurs”.
Marine Le Pen, “une connerie”
Comparant le séisme américain à celui du Brexit, l’acteur constate que “les Anglais ont été les premiers à montrer leur ras-le-bol” à l’égard de la classe politique dans son ensemble. Pour autant, ce jugement sévère n’incite Gérard Depardieu à aucune clémence vis-à-vis de Marine Le Pen, une “connerie” selon lui. “Elle est un des dommages collatéraux d’une société qui ne contrôle pas ses nouveaux moyens de communication et passe son temps à faire des plans sur la comète”, analyse-t-il.
Cela étant dit, l’indulgence exprimée par Gérard Depardieu sur Donald Trump n’est pas sans rappeler son admiration pour un leader d’une trempe similaire, Vladimir Poutine. Le président russe, qui en janvier 2013 avait déroulé le tapis rouge pour l’acteur césarisé, est au coeur de l’ébauche de politique étrangère développée par le magnat de l’immobilier durant sa campagne.
Homme à poigne maniant les concepts de grandeur nationale, comme Trump ou -dans un autre registre- le président turc Erdogan, Vladimir Poutine est un des rares politiques dignes de l’admiration de Gérard Depardieu. Peut-être en sera-t-il de même, à terme, pour le futur locataire de la Maison blanche.
L’express