Barthélémy DIAS n’entend pas se laisser conduire à l’abattoir sans batailler. Face à la Commission Ad Hoc chargée de levée son immunité parlementaire, le maire de la commune Mermoz Sacré-Cœur a dit ses quatre vérités à ses collègues députés avant de formuler ses exigences. «La commission ne constitue ni un groupe d’enquêteurs ni un tribunal. J’attends un rapport fidèle notamment en ce qui concerne les commanditaires et j’ai confiance que vous aurez à cœur, à votre tour, d’insister là-dessus» a-t-il d’emblée indiqué.
S’agissant du fond du dossier, DIAS-fils est revenu sur la journée du 22 décembre et sur les circonstances qui l’ont amené à échanger des coups de feu avec les nervis qui ont attaqué sa mairie. «Le 22 décembre 2011, dans la matinée, quelques centaines de nervis à bord de 6 véhicules pick-up, armés de tous les moyens (barres de fer, armes blanches, armes à feu, bidons d’essence, etc…) sont venus attaquer violemment la Mairie de Mermoz Sacré-Cœur sise à la Sicap Baobabs avec des jets de pierres, des propos menaçants et injurieux contre le maire que je suis. Certes, ils étaient auparavant passés devant le domicile de M. Abdoulaye Bathily de la Ld et par le siège de la Raddho mais ce n’était que pour faire diversion. Le but de la mission était bel et bien l’attaque de la mairie. J’appelais la Police- y compris le commissariat central- qui fit la sourde oreille. Ultérieurement, le Commissaire de Dieuppeul arrivera à bord d’un véhicule avec un seul élément. Quand je me rendis à l’évidence de l’incurie voulue et entretenue de l’Etat, je sortis de la mairie. Dès lors, les assaillants ont amplifié leur attaque à mon endroit. Face à cette violence, j’ai effectué, conformément à la loi des tirs en l’air dits tirs de sommation. Automatiquement, ce furent des tirs directs de pistolets en ma direction et un échange de coups de feu s’en est suivi ainsi que le confirmeront le commissaire de Dieuppeul et le film de la Tfm», a rappelé le député.
Expliquant qu’il s’est bien agi de légitime défense, Barthélémy DIAS de poursuivre : «Dans un sursaut de conservation de ma vie, de défense et de protection de l’institution publique qu’est la mairie où se trouvaient un nombre important de femmes dont des usagers, j’ai riposté légalement car j’étais l’agressé. Finalement, au péril de ma vie, j’ai réussi à mettre en déroute cette bande de nervis c’est-à-dire de mercenaires (comme le disait, en ces temps-là, Monsieur Macky Sall, secrétaire général de l’Apr), de voyous, d’hommes de mains, de bandits».
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