Le Sénégal ne peut plus prendre tout son temps pour formuler ses rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). La Banque mondiale, par la voix de Paolo Zachia, demande à l’Etat du Sénégal de produire un double rapport Itie pour l’année 2017. Il en a fait l’invite, hier, lors de la présentation du rapport 2014 de l’Itie, présidé par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne. M. Zachia a, en outre, invité le Sénégal à renforcer son cadre légal.
Le chef du gouvernement, a repris l’appel de M. Zachia pour que les rapports de 2015 et 2016 soient publiés en octobre 2017. Il demande au comité Itie Sénégal d’absorber le retard et de mettre à jour les informations pour avoir des éléments essentiels à la prise de décision.
Selon Ibrahima Sory Diallo, de la coalition «Publiez ce que vous payez», ce retard signifie qu’il y a des lenteurs administratives extrêmement importantes car il n’y a pas de services dédiés à la collecte des informations. Il faut, selon lui, des compétences spécifiques qui doivent être désignées pour ce travail.
Ces lenteurs sont en partie liées à la brouille entre les services de comptabilité de l’Etat. La direction de la Douane souhaite non seulement la réduction des écarts résiduels au niveau zéro mais également qu’il y ait un interfaçage, et pas de déphasage, entre la direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor et la Direction générale de la Douane, tous deux, services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Un comité ad hoc, logé à l’Assemblée nationale, pour renforcer l’Itie, est proposé. La Dgid a effectué le plus d’opérations sur les revenus budgétaires du secteur minier et pétrolier. Et, à en croire le Pr Madior Fall, président du Comité Itie Sénégal, c’est un problème interne au Mefp.
WALF
