Autres localités réputées «zones dangereuses» et considérées comme des lieux de passage de clandestins, les villages Ahel, Mboyo, Dial et Thiaski. «Dans ces villages, il est très facile pour ceux-là, qui veulent faire leur sale besoigne de l’accomplir sans aucune difficulté majeure», témoigne notre interlocuteur.
Dans le Fouta, des retraités des corps militaires, enrôlés comme agents du Renseignement, confient qu’il y a des défaillances surtout que les personnes chargées de lutter contre le terrorisme détiennent des «moyens dérisoires pour faire leur travail».
Pis, ces agents secrets soulignent qu’ils ne disposent même pas de crédits téléphoniques pour être en contact permanent avec leurs indicateurs déployés dans les localités considérées comme zone à haut risque. «Le plus décevant dans ce travail que nous faisons au quotidien, c’est que rares sont des agents qui perçoivent cent mille francs CFA à la fin du mois. Nous courons plusieurs jours pour recevoir notre salaire», confie-t-on. Seulement, ces agents du Renseignement ventilés dans le nord du pays, au nombre d’une centaine, sont unanimes : «Si cette situation perdure, nous allons tout bonnement abandonner le travail. Dans les zones d’intervention, les rares personnes qui font office de forces de sécurité sont des douaniers qui ne s’intéressent qu’aux fraudeurs. Les rares policiers qui y font office d’agents de la Bms sont non seulement minimes avec un effectif très réduit, mais il est rare de se rendre dans ces localités et d’y retrouver ces agents qui sont aux abonnés absents».
WALF