Un important chantier de restauration du site le plus sacré du christianisme, abîmé sous l’effet des intempéries et de l’afflux de visiteurs, a commencé à Jérusalem. Les travaux devraient durer au moins huit mois.
Des scientifiques ont ouvert pour la première fois depuis au moins deux siècles le lieu considéré par les chrétiens comme étant la tombe de Jésus, dans l’église du Saint Sépulcre, à Jérusalem. La plaque de marbre recouvrant la tombe a été déplacée durant trois jours dans le cadre de travaux de restauration menés dans cette église située dans la vieille ville.
Le site le plus sacré du christianisme
Selon la tradition chrétienne, le corps de Jésus a été posé dans un lit funéraire taillé dans le roc à la suite de sa crucifixion par les Romains en l’an 30 ou 33. Les chrétiens croient que le Christ a ressuscité et que des femmes, venues oindre son corps trois jours après son enterrement, ont affirmé qu’elles n’avaient rien trouvé.
L’opération en cours doit permettre d’effectuer des analyses des matériaux et des structures, ont indiqué à l’AFP des experts. Selon le magazine National Geographic, qui a consacré un article aux travaux de restauration, la mise au jour “du lit funéraire va fournir aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier la surface d’origine de ce qui est considéré comme le site le plus sacré du christianisme”.
Le projet de restauration dans l’église du Saint-Sépulcre a débuté en mai. Des échafaudages ont été montés autour du site, ainsi que des panneaux de protection tandis qu’une structure métallique a été apposée devant l’entrée du tombeau pour protéger les touristes.
Consolidation de la structure
Le tombeau est situé dans une petite structure connue sous le nom d’édicule, qui a été reconstruite en marbre à la suite d’un incendie. Il est soutenu depuis des dizaines d’années par une structure métallique, qui maintient ensemble les blocs de marbre. Mais ceux-ci se désolidarisent sous l’effet, autrefois des intempéries et, aujourd’hui, de l’afflux quotidien de milliers de pèlerins et touristes.
L’édicule dressé sous la coupole de l’église sera démonté et reconstruit à l’identique, a indiqué la Custodie. Seules les pièces trop fragiles ou cassées seront remplacées tandis que les plaques de marbre pouvant être conservées seront nettoyées. La structure qui les supporte sera consolidée.
Restauration de huit mois
Les travaux seront financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) ainsi que par des contributions publiques et privées.
Cette restauration est prévue pour durer huit mois afin d’être terminée pour les fêtes de Pâques de 2017. Elle est menée par des experts grecs avec le soutien de la National Geographic Society.
L’édicule est la dernière en date des constructions qui se sont succédé depuis le IVe siècle sur les lieux du tombeau du Christ.
L’express