- Cancer. Une étude prospective, effectuée auprès de 61 000 femmes suisses, a démontré un lien entre une consommation élevée de fruits et le risque moindre de souffrir d’un cancer du rein. De tous les fruits à l’étude, c’est pour la banane que les chercheurs ont constaté la plus forte relation. La banane aurait le même effet bénéfique sur le risque de cancer colorectal, autant chez les femmes que les hommes.
- Ulcère d’estomac. Quelques études in vitro et chez l’animal tendent à démontrer que la banane sous forme d’extrait (surtout la banane plantain, mais également la variété à dessert) pourrait protéger la muqueuse de l’estomac contre les ulcères. Une étude a démontré que l’extrait de 2 variétés de bananes cultivées en Thaïlande (Palo et Hom) aurait un potentiel gastroprotecteur chez le rat. Toutefois, seule la variété Hom aurait un effet sur la guérison des ulcères. Ce type de banane se rapprocherait de la Cavendish, la variété la plus répandue dans le monde. Les recherches actuelles sont cependant insuffisantes pour recommander la consommation de bananes pour la prévention ou le traitement des ulcères gastriques.
- Diarrhée chronique. Quelques études menées au Bangladesh ont démontré que la consommation de bananes pouvait diminuer les symptômes de la diarrhée chronique chez les enfants. Dans certains cas, un mélange de riz et de bananes plantain cuites ou un mélange de riz et de pectine pouvait diminuer le nombre et le poids des selles, ainsi que la durée de la diarrhée chez les bébés. Dans d’autres cas, la consommation de bananes non mûres (de ½ à 3 bananes par jour, selon l’âge des enfants) hâtait la guérison de la diarrhée aiguë et chronique. Une autre étude effectuée au Venezuela a démontré qu’une diète comprenant une préparation à base de banane plantain cuite diminuait le nombre et le poids des selles, la durée de la diarrhée et favorisait le gain de poids, comparativement à une préparation traditionnelle à base de yogourt.
- Maladies cardiovasculaires. Une étude a indiqué qu’une consommation élevée de bananes pendant un repas (400 g, soit plus de 3 bananes) réduisait les radicaux libres présents dans le corps, 2 heures après le repas. Cette diète diminuait l’oxydation du LDL-cholestérol (mauvais cholestérol), un processus impliqué dans le développement des maladies cardiovasculaires19. Toutefois, d’autres études seront nécessaires afin de cibler les effets de la banane à plus long terme et avec des doses plus modérées.
- Diabète de type 2. L’amidon résistant (un type de sucre) de la banane non mûre contribuerait à la perte de poids chez des individus obèses souffrant de diabète de type 2, ainsi qu’à améliorer la sensibilité des cellules à l’insuline. Un extrait d’amidon résistant provenant des bananes non mûres diminuerait aussi la sécrétion d’insuline et la glycémie (taux de sucre dans le sang) tant chez les individus en santé que chez ceux ayant un diabète de type 2.
Que contiennent la banane et le plantain?
Antioxydants
Bien que la banane ne figure pas parmi les fruits qui contiennent le plus d’antioxydants elle a tout de même une capacité antioxydante élevée, pouvant possiblement contribuer à prévenir l’apparition de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et de diverses maladies chroniques. La très populaire banane Cavendish contiendrait de la dopamine, une molécule de la famille des catécholamines. La dopamine a démontré une activité antioxydante similaire à celle de la vitamine C, l’antioxydant hydrosoluble le plus puissant.
Comme la banane contient à la fois de la dopamine et de la vitamine C, cela pourrait expliquer sa capacité antioxydante élevée. La banane plantain serait également une source importante de plusieurs composés phénoliques qui seraient bien absorbés par le corps, optimisant ainsi leur potentiel antioxydant22.
Un antioxydant de la famille des flavonoïdes, la leucocyanidine, a été extrait de bananes plantains non mûres. Ce composé actif a démontré un effet protecteur contre l’érosion de la muqueuse de l’estomac, à la suite de la prise d’aspirine.
Bêta-carotènes et alpha-carotènes
La banane plantain contient du bêta et de l’alpha-carotène, 2 caroténoïdes ayant la faculté de se transformer en vitamine A dans l’organisme. Parmi tous les caroténoïdes, le bêta-carotène est celui dont la conversion en vitamine A est la plus efficace. Cette dernière favorise la croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections.
Amidon résistant
La banane non mûre contient de l’amidon résistant, un type de sucre qui résiste à l’action des enzymes digestifs (de la même manière que les fibres alimentaires) et qui se rend intact dans le côlon16. Sous l’action de la flore intestinale, l’amidon non digéré y subit alors une fermentation, ce qui le transforme en acides gras à chaînes courtes (par exemple l’acide butyrique). Ces derniers stimulent l’absorption des liquides et du sel dans le côlon, diminuant ainsi la perte d’eau dans les selles. Les acides gras à chaînes courtes amélioreraient aussi indirectement la perméabilité de l’intestin grêle, un phénomène qui contribue à soulager les symptômes de la diarrhée.
Des chercheurs ont observé que l’amidon résistant diminuait l’absorption des sucres consommés au même moment, ce qui entraînait une diminution de la glycémie (taux de sucre dans le sang). De plus, la consommation régulière d’amidon résistant mènerait à une augmentation plus importante de la ghréline lors des repas, une hormone qui a été associée à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline.
La banane plantain contient davantage d’amidon résistant que la banane douce. De plus, à mesure que la banane mûrit, la quantité d’amidon résistant diminue à un point tel que seules les bananes non parvenues à leur stade de maturation optimale contiendraient de l’amidon résistant en quantité significative.
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