Les établissements bancaires sénégalais ont enregistré des bénéfices de l’ordre de 28 milliards de francs CFA en fin décembre 2015, contre des pertes d’environ 2 milliards en 2014, a annoncé, mercredi, à Dakar, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Mamadou Camara.
Ces résultats positifs s’expliquent par “des performances enregistrées dans l’exploitation bancaire”, a-t-il indiqué au cours d’une rencontre regroupant la Direction nationale pour le Sénégal de la BCEAO et l’Association des professionnels de banque et établissements financiers, la troisième du genre pour l’année 2016.
Celle-ci portait sur les préoccupations évoquées par les membres de l’APBEF, notamment les crédits ou services bancaires accordées par les banques de développement et autres organismes d’aide au développement ainsi que l’extension des activités des sociétés de gestion et d’intermédiation.
Les banques sénégalaises ont réalisé, au titre de l’année 2015, un résultat net bénéficiaire de 28 milliards par rapport à l’année 2014, a indiqué le directeur de l’Agence principale de la BCEAO à Dakar.
Ces résultats positifs ne veulent toutefois “pas dire que les banques prises individuellement ont affiché des bénéfices, puisque 9 banques sur les 23 recensées au Sénégal sont ressorties déficitaires durant l’exercice 2015”, a relevé Mamadou Camara.
Selon lui, “la bonne santé des banques est un facteur très favorable pour le système économique national”. D’où la nécessité de stabiliser le système, “puisque outre les prestations financières fournies, il faut une certaine rentabilité”.
Aussi M. Camara a-t-il encouragé le renforcement des conditions d’accès au crédit, en relevant la baisse constatée du taux de base bancaire.
Le taux de bancarisation strict limité aux banques, à la Poste et au Trésor, est en effet passé de 18,34% en 2014 à 17,94% en juin 2016, a-t-il signalé.
De même, entre 2014 et juin 2016, il a été constaté une baisse des différents indicateurs qui renseignent la BCEAO sur le taux de bancarisation, le directeur national de la BCEAO notant “le travail d’assainissement intervenu au niveau du système bancaire pour apurer le fichier des comptes et supprimer tout compte qui n’était plus actif”, les comptes des étudiants principalement.
Cela a conduit à “une légère inflexion” du taux de bancarisation entre décembre 2015 et juin 2016, a-t-il fait valoir.
Au cours de cette 37e réunion, au titre de l’année 2016, la Banque centrale a porté à l’attention des professionnels de banque et des établissements financiers l’entrée en vigueur de certains textes réglementaires.
Il a cité les nouvelles dispositions régissant les transferts hors espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine et l’avis de la BCEAO sur le commerce tripartite.
Des assurances ont été également données par le Directeur national de BCEAO relativement au “contrôle permanent” fait par la Banque centrale pour le respect des mesures édictées dans le sens notamment de la gratuite de certaines services.
APS