La cérémonie de lancement de la 25ème Foire internationale de Dakar (Fidak), prévue du 24 novembre au 09 décembre 2016, a été perturbée, hier, par les sinistrés du Pavillon vert du Cices.
«Pardon! Pardon! Ministre avant de continuer, nous sommes des pères et mères de familles qui courent derrière vous depuis dix mois pour être indemnisés. Nous vivons le calvaire». Voilà comment le ministre du Commerce, Alioune Sarr a été interrompu hier au Cices alors qu’il procédait au lancement officiel de la 25ème Fidak. «Je vous reçois en audience mardi», lance le ministre.
Dix mois après l’incendie du Pavillon vert du Cices, les sinistrés réunis dans un collectif courent toujours derrière leur indemnisation. L’incendie était survenu dans la nuit du 12 au 13 décembre 2015, lors de la Foire internationale de Dakar (Fidak), au Pavillon vert du Cices. En juillet dernier, le collectif avait menacé de perturber la 25ème Fidak si l’Etat ne les indemnisait pas. Après avoir eu écho que des sinistrés arabes, également victimes de ce désastre, ont été indemnisés, le collectif dénonce, depuis lors, le retard accusé pour rentrer dans leurs fonds, suite à son accord pour un règlement à l’amiable de 60 % de la somme déclarée
«Nous sommes 42 exposants sénégalais victimes de l’incendie de la 24ème Fidak. Nous avons saisi cette occasion, aujourd’hui, pour interpeler le ministre sur notre situation. Les sinistrés ne sont pas conviés. Voila, depuis dix mois, nous attendons pour être indemnisés», s’exclame Alpha Amadou Thiam, porte-parole des sinistrés de la 24ème Fidak. Il déclare qu’il y a des entreprises concernées et qui étaient victimes de cet incendie n’ayant pas été invitées à la cérémonie.
Concernant la situation dans laquelle ils vivent, le porte-parole avance qu’ils sont poursuivis de part et d’autres. «Les banques et les créanciers nous acculent. Nous ne pouvons plus voyager et avoir des partenaires en Europe», a-t-il sonné. Avant d’ajouter : «C’est nous qui étions là avant la Chine. Nous avons tous investi dans les foires», argumente-t-il. Selon toujours le porte-parole, le langage n’est pas le même par rapport aux organisateurs de la Fidak. Pour le collectif, on ne peut pas parler de 25ème Fidak alors que des exposants sénégalais crient leurs misères et attendent une lumière sur leur situation. «Nous allons répondre à l’audience du ministre même si nous n’y attendons rien car c’est une autorité», a-t-il affirmé. En attendant le ministre du Commerce et le directeur du Cices qui ont été interpellés sur la question de sinistrés font la sourde oreille et évoquent que «ce n’est pas le moment approprié pour se pencher sur cette affaire».
Salif KA (Stagiaire Walf Quotidien)