Malgré la décision préfectorale les interdisant de marcher jusqu’à la place Washington (ministère de l’Intérieur), les opposants sont décidés à battre le macadam. Après Malick GACKOU, les autres leaders du Front Wattu Sénégal ont fustigé cette décision et réitéré leur volonté de marcher.«Nous savions depuis l’annonce de notre marche du 14 octobre que le pouvoir allait tout mettre en œuvre pour la saboter. A défaut de l’interdire, le pouvoir qui est actuellement aux abois a décidé de nous faire changer d’itinéraire, mais nous ne le ferons pas. Nous avons pris toutes nos dispositions pour tenir notre marche sur l’itinéraire initialement prévu. Ceux qui cherchent l’affrontement l’obtiendront. Et le pouvoir sera responsable de tout ce qui arrivera aujourd’hui», peste un des leaders du Front sous le couvert de l’anonymat, repris par Walf Quotidien. «On les voyait venir quand le pouvoir a décidé d’organiser le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale le même jour et à la même heure que notre manifestation pacifique. C’est du sabotage et de la provocation, mais ils nous trouveront sur leur chemin», menace-t-il.
Embouchant la même trompette, Mamadou Diop Decroix qui s’indigne de la décision du préfet de Dakar, observe : «Combien de fois l’opposition a-t-elle décidé de faire une manifestation qui a été interdite ? Les organisations de la société civile avaient décidé suite à la mutinerie de Rebeuss de manifester à la place de l’Obélisque ce qui avait été interdit. Que l’on ne parle plus d’arrêté. Combien de manifestations ont été prévues hors de cette superficie et qui ont été interdites ?». Enfonçant le clou, le leader d’AJ/PADS renchérit : «Vous avez remarqué que, chaque fois qu’une manifestation a été encadrée, elle s’est déroulée de manière pacifique quel que soit le nombre de manifestants. Et chaque fois qu’elle a été interdite, il y a eu grabuge. Donc s’il y a des problèmes dans ce pays demain, sachez où se trouve la responsabilité. Ce sera le pouvoir en place».
WALFnet