La profanation des tombes dans le cimetière de Pikine est un phénomène récurrent qui ne cesse de hanter les populations de cette localité. En effet, deux tombes ont été profanées le jour même de la fête d’Achoura (Tamkharite). Il s’agit d’une tombe d’une octogénaire enterrée le 10 octobre dernier et celle d’une fillette. Le corps de la vielle dame qui a été déplacé de quelques mètres a été de nouveau enterré par les sapeurs-pompiers.
Des sources signalent qu’une personne du nom de A.N est en garde à vue, dans les locaux du commissariat de la localité, pour les besoins de l’enquête. Les populations qui souhaitent la poursuite de l’enquête réclament que le ou les auteurs de tels actes soient punis. «Il faut qu’on ouvre une enquête et que l’on éclaircisse l’opinion sur cette affaire qui n’est pas la première du genre, dans ce cimetière musulman. C’est une honte, voire même une catastrophe, ce qui se passe à Pikine», dénonce Chérif Mutalib Aïdara, chef religieux. Et Baye Assane Diop, un fidèle venu se recueillir, d’ajouter : «Je suis sidéré par ce que j’ai vu. Une enquête doit être menée pour que l’on sache les auteurs de cet acte». Ces Pikinois ont aussi interpellé les autorités municipales et étatiques, pour le renforcement de la sécurité aux abords et à l’intérieur du cimetière.
Pour les populations, les seuls responsables sont les hommes politiques et les lutteurs, car selon elles, ces pratiques n’ont lieu qu’en période d’élections ou de combats.
WALFnet