Le Burundi, qui traverse une profonde crise depuis avril 2015, accuse son voisin rwandais d’être à l’origine de ses problèmes. De son côté, Kigali soupçonne Bujumbura d’avoir fait cause commune avec les ex-rebelles hutus rwandais des FDLR. Les incidents se sont alors multipliés entre les deux voisins des Grands Lacs. Dernier en date : les autorités burundaises accuse l’armée rwandaise d’avoir franchi la frontière dans la province de Ngozi dans le nord du Burundi.
Si l’on en croit Emmanuel Ndayizeye, l’administrateur de la commune de Mwumba qui assure avoir des preuves, des soldats rwandais en tenue militaire ont fait une incursion sur la colline de Sabanegwe mardi 4 octobre. Ils ont détruit une petite maison et tabassé son propriétaire avant de se retirer.
Côté rwandais, on dément catégoriquement. Le porte-parole adjoint de l’armée rwandaise René Ngendahimana a assuré à RFI qu’« aucun militaire rwandais n’a franchi la frontière avec le Burundi », dénonçant au passage ce qu’il qualifie de « propagande ».
RFI