A L’instar des autres académies du pays, l’école a ouvert officiellement ses portes ce mercredi 5 octobre 2016 à Tambacounda où certains établissements de la commune ont été choisis pour la phase expérimentale du concept « Oubi tey diangue tey».
Seulement, d’après nos informations, la région de Tambacounda est loin d’offrir aux apprenants le minimum nécessaire. En effet, avec 499 abris provisoires et un besoin de 51 professeurs, le Sénégal oriental est très en retard. Des chiffres jugés alarmants par les associations de parents d’élèves et d’étudiants de la région et les sections locales des syndicats d’enseignants. Selon le président de ladite association, Malang DAHABA : « certes la rentrée est effective dans les établissements que nous avons visités. Mais c’est juste un échantillon qui ne reflète pas la réalité des choses». Pour monsieur DAHABA, « la présence des abris provisoires et le manque d’enseignants constituent non seulement un obstacle pour le « oubi tey diangue téy » mais surtout pour les performances et la réalisation du quantum horaire». Poursuivant, il ajoute que «l’année dernière il y avait dans la région des classes qui étaient fermées faute d’enseignant». Sans oublier que ces abris provisoires les obligent à démarrer tard l’année scolaire et à fermer tôt.
Des sentiments qui sont partagés par les représentants des syndicats d’enseignants qui jugent le concept « oubi tey diangue tey » utopique. «La plupart de nos élèves nous viennent des villages environnants de la commune de Tambacounda et par conséquent il faut que leurs parents vendent leurs productions agricoles pour pouvoir payer les fournitures de leurs enfants», a expliqué le secrétaire général régional du SAEMS/CUSEMS, M. Fikou.
Mamadou Lamine TOURE (correspondant)