L’envol de l’industrie aéronautique naissante au Maroc est-il une vue de l’esprit ? Le royaume chérifien revendique pourtant la quinzième place mondiale de l’aéronautique du secteur. Et le gouvernement espère bien rééditer la « success story » de l’automobile.
Inaugurée à Tanger en 2012, la méga-usine de Renault a contribué à transformer en quelques années le commerce extérieur du royaume. En deux ans, le secteur automobile a rapidement pris la première place des exportations marocaines, détrônant les phosphates et les produits agricoles. Renault s’appuie sur un réseau dense d’équipementiers et de sous-traitants. En avril 2016, le constructeur français a promis 1,8 milliard de « sourcing » au Maroc, d’ici 2023, ce qui devrait doubler le nombre des fournisseurs locaux de la marque au losange. Secteur des plus performants
Sans ce précédent, Moulay Hafid Elalamy n’aurait peut-être pas réussi à signer avec Boeing, le 27 septembre. En présence du roi, Mohammed VI, le ministre de l’industrie marocain a signé avec Raymond L. Conner, président de Boeing Commercial Airplanes, un accord qui permettra de doubler le nombre des sous-traitants locaux de l’entreprise, basée à Seattle. L’idée de faire correspondre le décollage du secteur automobile à celui des avionneurs est assumée par la partie marocaine.
Lemonde