Le président des Seychelles, James Michel, a annoncé sa démission, effective à compter du 16 octobre, dans une allocution mardi à la télévision nationale.
Cette annonce surprise fait suite à la défaite de son parti, le Lepep (“Le peuple, en créole), aux législatives de septembre, qui ont vu l’opposition obtenir la majorité au Parlement pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993.
Le Lepep, l’ex-parti unique au pouvoir depuis 1977, n’a obtenu que 10 sièges de députés, contre 15 à la coalition d’opposition Linyon Demokratik Seselwa (“L’Union démocratique seychelloise”).
- Michel, 72 ans, au pouvoir depuis 2004 et qui faisait à la fois office de président et de chef de gouvernement, sera remplacé par le vice-président Danny Faure, lequel mènera au terme son mandat de cinq ans.
“Après avoir été votre président pendant douze ans, le moment est arrivé de passer la main à un nouveau dirigeant. Un nouveau dirigeant qui mènera les Seychelles vers la prochaine frontière de leur développement”, a déclaré M. Michel.
- Michel paye aussi son résultat décevant à l’élection présidentielle de décembre 2015. Il n’avait été réélu pour un troisième mandat qu’avec 50,15% des suffrages, soit 193 voix de plus que le leader de l’opposition, Wavel Ramkalawan.
Jamais une présidentielle aux Seychelles ne s’était décidée sur une marge aussi infime. C’était la première fois depuis le retour du multipartisme que le candidat du Lepep était poussé à un second tour.
- Michel était devenu chef de l’Etat en 2004 en succédant selon la Constitution à France-Albert René, dont il était le vice-président – ce dernier ayant démissionné avant l’expiration de son mandat.
Les Seychelles sont un archipel de 115 îles dans l’Océan Indien, vivant principalement du tourisme et de la pêche, et connu pour être un paradis fiscal.
AFP