La galerie Yassine annonce organiser à partir du 28 octobre prochain une exposition de 125 figures noires ayant marqué l’histoire, une initiative considérée comme un devoir de mémoire, en reconnaissance de l’action des personnalités concernées, qui ont positivement contribué à la marche du monde.
Cette exposition dont la durée et le lieu seront communiqué ’’à quelques jours’’ du vernissage, compte “rendre hommage aux grandes figures noires de l’histoire, des Etats-Unis au Sénégal, du Mali à l’Afrique du Sud, de la Russie à la France, du Brésil à la Jamaïque”, a indiqué le manager de la galerie Yassine, Yandé Thiam, mercredi, au cours d’une conférence de presse.
Ces personnages, également originaires du Congo, de Cuba, d’Ethiopie et d’Allemagne, “ont marqué leur époque, ils ont été adulés par leur peuple” et constituent “des références pour la jeune génération”, a-t-il ajouté.
Ils étaient des hommes de lettres, des activistes, des hommes politiques, des sportifs, scientifiques, historiens, mais aussi des hommes de guerre, a précisé le manager de la galerie Yassine.
Selon lui, plus d’une trentaine d’artistes plasticiens nationaux et internationaux seront mis à contribution pour illustrer, réaliser les œuvres correspondantes à ces figures historiques et contribuer ainsi à “perpétuer leur image et l’importance de leur engagement”.
Parmi ces figures emblématiques, il a cité Amina de Zaria (1533-1610), autrement appelée “la reine guerrière”, fille de la reine Bakwa Turunku de la cité-Etat haoussa de Zazzau au XVIe siècle.
Celle qui a inspiré la célèbre série télévisée “Xéna la guerrière”, développa un talent pour les arts militaires au point de gagner une grande réputation dans ce domaine, en raison de sa bravoure et ses exploits.
Il y a aussi Amadou Mbarick Fall, boxeur sénégalais né à Saint Louis en 1897. Connu sous le nom de “Battling Siki”, il fut le premier africain à devenir champion du monde de boxe.
Ignatius Sanchos (1729-1780), écrivain et critique d’art, le premier Noir originaire d’Afrique à avoir obtenu le droit de vote en Grande Bretagne, a également été retenu pour cette exposition.
Pour les personnages les plus récents, le manager de la galerie Yassine a évoqué Philip Emeagwali, surnommé “le père de l’Internet”. Ce nigérian né en 1954 est un ingénieur et inventeur multidisciplinaire. Son génie naturel va le conduire à recevoir en 1989, le prix Gordon Bell, considéré comme la plus haute distinction scientifique.
De même, l’exposition va retracer la vie de Ayuba Suleiman Diallo, plus connu sous le nom de Job Ben Solomon. Né aux environs de 1701, dans la région du Boundou, au nord-est du Sénégal, cet imam peul mort probablement en 1773, fut à la fois un acteur et une victime emblématique de la traite transatlantique.
Ayouba Suleiman Diallo, réduit à la condition d’esclave plusieurs mois durant au Maryland (Etats Unis), avant de retourner en Afrique, est probablement le premier cas connu d’un esclave revenu en Afrique et dont le récit a été conté à ses contemporains et transmis générations futures.
APS