Ça a chauffé hier à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. En effet, comme pour réagir aux propos du colonel Daouda Diop, directeur de l’Administration pénitentiaire, qui indiquait que la situation était sous contrôle, les détenus grévistes de la faim de la célèbre prison sont passés à la vitesse supérieure. Et d’après nos informations, leur colère n’a pas été sans dégâts.
Très remontés, les détenus ont, dans une pagaille indescriptible, saccagé tout ce qui leur tombait entre les mains, brûlé les quelques cartons servant de matelas. Et comme si leur mécontentement n’était pas assez perceptible, ils s’en sont pris aux gardes pénitentiaires qui ont cru judicieux de contenir la révolte par la violence. Deux d’entre eux ont été pris à partie et n’ont dû leur salut qu’à leur retraite.
L’administration dépassée par la furie des contestataires a attendu que le calme revienne avant de sévir. Ceux qui sont considérés comme les instigateurs du mouvement ont été d’abord envoyés en cellule d’isolement avant d’être transférés en catastrophe au Camp pénal de Liberté 6.
Les détenus de 100 mètres dénoncent, depuis la semaine dernière, à travers une grève de la faim, leurs difficiles conditions carcérales et les longues détentions sans jugement.
WALFnet