CHRONIQUE DE SIDI
Sarata avait réussi le miracle en mettant au monde un fils. Une gratification pour elle qui avait pris de l’âge sans parvenir à enfanter. Une gratification aussi pour le Prophète Abraham (PSL) qui avait décidé de sacrifier son fils Ismaël comme le lui avait recommandé le Seigneur à travers un songe. Isaac vit le jour, par la grâce et sous la bénédiction du Seigneur.
Quand Sarata rendit l’âme, le Prophète Abraham (PSL), qui commençait à prendre de l’âge, décida alors de trouver une épouse à son fils Isaac. Il fit appel à un de ses disciples Azar et lui chargea d’aller chercher une épouse à Isaac dans son pays natal, à Fadan Ouran. le Prophète Abraham (PSL) tenait à ce que son fils épouse une femme qui a les mêmes origines que lui. Le disciple à la tête d’une caravane de plusieurs chameaux chargés également de présents, arriva à destination mais ne s’engagea pas directement dans la cité. A l’entrée, il s’arrêta près d’un puits. Là, il aperçut une fille en train de puiser de l’eau. Il demanda à boire à la fille. Celle-ci puisa suffisamment d’eau pour lui, ses compagnons et les chameaux. Le disciple lui expliqua que la nuit allait tomber et qu’ils avaient besoin d’un endroit pour passer la nuit. Il demanda à la fille si elle savait où ils pouvaient trouver l’hospitalité. La fille lui répondit que ses parents disposaient de suffisamment d’espace pour les accueillir et seraient sans doute heureux de leur ouvrir la porte de leur demeure. La fille s’appelait Roufkha (compagnon) et tout ce que l’envoyé du Prophète Abraham (PSL) fit comme observation, fut sanctionner qu’une grande satisfaction. Il couvrit alors la fille de cadeaux et indiqua aux parents de Roufkha, les véritables raisons de sa visite. Il cherchait une épouse pour Isaac, fils de son maître. «Nous lui fîmes la bonne annonce d’Isaac comme prophète d’entre les gens vertueux. «Et Nous le bénîmes ainsi que Isaac. Parmi leurs descendances il y a [l’homme] de bien et celui qui est manifestement injuste envers lui-même. » (Sourate 37 versets 112-113).
Le couple vit heureux et Roufkha mit au monde des jumeaux, Jacob ou Ya’qoûb et Esaü. Des frères qui n’avaient pas les mêmes centres d’intérêts. Le premier était taciturne, casanier, l’autre était chasseur et aimait parcourir plaines et montagnes. Un conflit (en apparence) pollua l’ambiance qui devenait électrique. Jacob prit le parti de partir chez son oncle Laban. Il s’engagea à travailler pour lui. Laban, qui avait deux filles, lui promit la cadette, Rachel, s’il acceptait de travailler pour lui durant sept ans. Ya’qoûb ou Jacob accepta. Mais, Laban ne tint pas parole. Au lieu de Rachel, c’est Léa, sa fille ainée, qu’il donna en mariage à Ya’qoûb ou Jacob. Qu’il demanda d’autres sept ans pour pouvoir épouser Rachel. Un temps énormément long qui n’était pas le fruit du hasard.
A son retour, Ya’qoûb ou Jacob fut surpris par l’accueil que lui réserva son frère. Une communauté commençait à se constituer. Le judaïsme s’appuyait sur ces trois piliers pour s’enraciner définitivement. Le prophète Ibrahim (PSL), père du monothéisme, constitue, à lui tout seul, toute une communauté des biens et de la piété. «Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d’accomplir la prière et d’acquitter la Zakāt. Et ils étaient Nos adorateurs (Sourate 21- versets 72, 73).
Ya’qoûb ou Jacob eut onze enfants qui s’installèrent en Syrie. Ils seront tous éduqués selon les enseignements du Prophète Abraham (PSL). Seulement, de ses enfants renaquit une autre rivalité, qui devait, en réalité, mettre en exergue un de ses fils, le premier qu’il eut avec Rachel.
A lire chaque vendredi…
Par Sidi Lamine NIASS
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