Présentée comme une application destinée à suivre en temps et en heure le déroulement de la présidentielle 2016, REGAB est, à en croire le Ministère de la Défense nationale, une application pirate.
L’annonce officielle de l’irrégularité de l’application REGAB a été faite sur la chaîne de télévision Gabon 24 par le Secrétaire Général du Ministère de la Défense. Une annonce intervenant un peu plus de deux semaines après le lancement officiel de REGAB par Pierre-Desthin Soghe le créateur de ladite application. C’est pourquoi, le Ministère de la Défense invite à « la prudence » quand à l’utilisation de cette application car annonce-t-il, REGAB est une application pirate mise en place par des hackeurs.
Toujours selon le ministère de la Défense, REGAB simule les données. Derrière l’application, fait remarquer le Ministère de la Défense, il faut y voir une cellule de cybercriminels ivoiriens chargés d’alimenter la population et les réseaux sociaux de « faux contenus » sur le déroulement de l’élection présidentielle au Gabon. « Ce type d’application est reconnu pour avoir piraté les données personnelles de ses utilisateurs », explique le communiqué de la Défense. La même source soutient que l’application est le fruit d’un Ivoirien nommé Yeo Sifoa. Ce dernier, selon le Ministère, n’ en est pas à son premier coup en Afrique. Dans le même registre, l’application a été lancée sans l’autorisation des autorités en charge des télécommunications dont l’Arcep. D’où cette invite du Ministère de la Défense faite au peuple, à la vigilance.
Des interrogations méritent toutefois d’être posées. Pourquoi lors du lancement de cette application, ni l’Arcep, ni aucune autre autorité de tutelle ne s’est prononcée sur l’authenticité de cette application ? Pourquoi attendre le jour de la proclamation des résultats pour porter au grand public de telles informations ?
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