La jeune chanteuse a annoncé via un communiqué son intention de faire une pause dans sa carrière en raison de son lupus. Cette maladie est liée à un dysfonctionnement des défenses immunitaires qui survient dans certains contextes particuliers.
C’est une annonce qui a déçu tous ses fans. Dans un communiqué paru dans le magazine People, la chanteuse Selena Gomez informe qu’elle ne pourra plus assurer les dates de sa tournée et annonce même mettre sa carrière entre parenthèses pendant un temps indéfini en raison de problèmes de santé.
Le lupus appartient à la famille des maladies auto-immunes
C’est en octobre 2015 que la chanteuse avait évoqué pour la première fois la maladie qui l’oblige à prendre cette décision : le lupus, une pathologie rare appartenant à la famille des maladies auto-immunes, qui résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Chez les personnes qui en sont atteintes, l’organisme fabrique des anticorps qui attaquent les cellules saines de l’organisme.
Ils peuvent attaquer un organe précis, comme le pancréas dans le cas du diabète de type 1, le cerveau pour la sclérose en plaques, ou l’organisme en général. Le lupus est considéré comme une maladie de peau, mais il existe en réalité plusieurs catégories de lupus :
- le lupus discoïde qui touche bien la peau avec des éruptions, notamment au niveau du visage,
- et le lupus érythémateux disséminé ou LED qui se manifeste de différentes manières selon les patients.
Des douleurs articulaires jusqu’à la dépression
Les symptômes les plus fréquents sont des douleurs articulaires, des érythèmes cutanés, une fatigue intense, une atteinte des reins ou encore une thrombose veineuse ou artérielle. “J’ai été diagnostiquée avec un lupus, et j’ai fait de la chimiothérapie. C’est pour ça que j’ai fait une pause. J’aurais pu avoir un AVC”, avait expliqué Selena Gomez au magazine Billboard lors de l’annonce de sa maladie.
Aujourd’hui, Selena Gomez déclare avoir “découvert que l’anxiété, les crises de panique et la dépression pouvaient être dues au lupus et représentent autant de défis à surmonter. Je sais que je ne suis pas seule et j’espère que cela incitera les autres à parler de leurs propres problèmes.”, conclut l’artiste. Selon l’association Lupus France, “la fréquence de la maladie est de 1 pour 2000 environ et fait du lupus une maladie rare.
Sur dix personnes atteintes de lupus, neuf sont des femmes généralement entre 18 et 30 ans. La première poussée apparaît souvent après un événement particulier (stress, grossesse, prise de médicament) qui amène la personne à faire une relation de cause à effet. En fait ces événements servent de révélateur à une maladie qui existait déjà”.
Des traitements qui améliorent la qualité de vie
Les symptômes du lupus n’étant pas uniquement spécifiques à cette maladie, le diagnostic n’est pas facile à établir. C’est pourquoi le médecin procède à un interrogatoire minutieux et prescrit le plus souvent des examens sanguins pour rechercher plusieurs types d’anticorps.
Les causes du dérèglement immunitaire qui provoque le lupus restent inconnues mais certains éléments favorisant la maladie ont été identifiés : des facteurs hormonaux (la grossesse peut le déclencher), une prédisposition génétique, ou la prise de certains médicaments (anticonvulsivants, bêtabloquants, antibiotiques).
Les traitements actuels ne permettent pas de guérir définitivement du lupus. Mais ils “permettent d’obtenir des rémissions de durées variables avec un confort lui aussi variable”, précise France Lupus. Les médicaments existants (anti-inflammatoires, corticoïdes) soignent poussées et complications, et préviennent leur apparition.
Ils sont généralement mis en place par le médecin traitant mais d’autres intervenants (diététicienne, psychiatre, kinésithérapeute, médecin du travail) peuvent aussi prendre en charge le patient si nécessaire. Certains réflexes à adopter font partie intégrante du traitement comme l’arrêt du tabac ou se protéger des UV.
Le lupus bénéfice depuis 2004 d’une journée mondiale qui lui est dédiée chaque année le 10 mai, dans le but “d’obtenir des fonds destinés à la recherche et trouver un traitement adapté à cet important problème de santé publique”.
Sante magazine