Le maire d’une commune de Corse-du-Sud est décédé ce lundi, lors d’un accident de moto. L’enquête ouverte devra déterminer la provenance de l’arme et de l’importante somme d’argent retrouvées dans sa sacoche.
Les enquêteurs corses excluent toute hypothèse d’homicide, dans la mort de Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale âgé de 52 ans, ce lundi. L’édile de droite de cette commune d’une centaine d’habitants, en Corse-du-Sud, s’est tué à moto en périphérie d’Ajaccio, vers 8h. Une source judiciaire évoque “un accident de la circulation sans intervention d’un tiers”. Le quinquagénaire, qui souffrait de graves blessures à la tête selon France 3 et Corse Matin, est décédé à l’hôpital de la Miséricorde, rapidement après son admission.
Les enquêteurs devront maintenant déterminer l’origine des 104 000 euros en espèce ainsi que l’arme de calibre 7.65, retrouvés dans la sacoche du maire. Selon ses proches, cités par une source ayant connaissance du dossier, ce pistolet était “un moyen de se protéger”.
Anti-mariage pour tous et pour l’exclusion des Maghrébins de Sisco
Charles-Antoine Casanova s’est illustré en 2012, en affirmant publiquement sa volonté de contrevenir à la loi sur le mariage pour tous, alors tout juste adoptée. Dans les pages de Corse Matin, il avait martelé ce refus: “Je suis prêt à me soustraire à la loi en refusant d’unir deux personnes de même sexe dans ma commune. Je mesure la dimension de mon action.”
Mi-août, l’édile avait de nouveau fait parler de lui, cette fois en appelant sur Facebook le maire de Sisco à “exclure définitivement tous les Maghrébins et leurs familles de son village”, après une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois sur une crique. Il avait fait l’objet d’un mouvement d’indignation sur Twitter et une pétition avait été partagée, pour demander sa condamnation. Elle a rassemblé 22 000 signatures à ce jour.
Lexpress