Un projet de complexe agropastoral intégré, lancé le 14 novembre 2014 à Bouaflé, dans la région de la Marahoué, concernant la culture du maïs hybride, donne des résultats satisfaisants.
C’est ce qu’a fait savoir Séverin N’zi Kouadio, Directeur général de Complexe agro-pastoral de Côte d’Ivoire (Capci), qui a dressé un bilan à mi-parcours de ce projet, le 16 août 2016, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au Plateau. « Le projet a démarré par une phase expérimentale de culture de maïs hybride. C’est la première fois qu’on introduit ce type de maïs en Côte d’Ivoire. Il a fallu passer par une phase de formation, de sensibilisation auprès des paysans, pour qu’ils puissent s’approprier les techniques culturales du maïs hybride. Les paysans ont été formés et structurés en Groupement d’intérêt économique (Gie)», a-t-il expliqué.
Puis de préciser : « Nous avons un partenariat avec une firme américaine, leader mondial dans le domaine du maïs hybride. Au niveau institutionnel, nous avons trois autres partenaires que sont l’Anader pour l’encadrement des paysans ; la Sodexam à travers la direction de la météorologie, chargée de fournir les données météorologiques, et d’établir le calendrier cultural afin de disposer des dates les mieux indiquées pour le semis et l’Esam qui est une école de référence en matière de formation des ingénieurs agronomes ».
Selon M. Kouadio, l’avantage de ce maïs, c’est son rendement qui peut aller jusqu’à 10 tonnes à l’hectare. « Nous avons distribué des semences de variété hybride aux paysans qui ont testé cela. A l’issue de la phase expérimentale, nous sommes allés à un séminaire bilan. Les paysans ont pu, eux-mêmes, donner leur point de vue. Certains ont enregistré 10 tonnes à l’hectare. Le rendement le plus bas était le 6 tonnes, là où la semence traditionnelle donne 1,5 à 2 tonnes. Ici, vous avez une semence qui vous permet d’obtenir jusqu’à 10 tonnes à l’hectare. Pour la même pénibilité du travail, vous avez du rendement multiplié par 4 », a-t-il souligné.
Séverin N’zi Kouadio a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un Organisme génétiquement modifié( Ogm). « Quand vous prenez une souris blanche que vous la croisez avec une souris noire, on appelle cela le mono hybridisme. La première génération, ce sont les souris grises. Or, les Ogm, c’est à dire qu’on prend le génome d’un autre sujet qu’on vient transférer dans le génome d’un autre qui est le receveur. C’est comme une greffe », a-t-il démontré.
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