Le PDG du groupe Wal Fadjri vient de publier un ouvrage intitulé «L’étranger parmi les siens» aux éditions L’Harmattan. Invité de l’émission Sortie qui sera diffusée ce dimanche sur Walf TV, Sidi Lamine NIASS est revenu sur cette autobiographie. Une occasion saisie par Ndèye Fatou NDIAYE pour l’interpeller sur les raisons qui l’avaient poussé à mettre en place un groupe de presse. «J’étais en prison. Un jour, je lis un journal qui parle de moi et dont les propos n’ont pas été inexacts», commence-t-il par expliquer. Avant de continuer : «A ma sortie de prison, je suis allé à la rédaction du journal pour demander des explications. Et c’est en ce moment qu’ils m’ont dit qu’ils avaient écrit le texte au conditionnel». Et pour Sidi Lamine NIASS, qui croit dur comme fer que ce métier doit être régi par l’éthique et la déontologie et sous-tendu par la vérification, une idée commençait à germer. Cet épisode n’est certes pas la seule raison, mais a, selon lui, fortement pesé sur la balance. Mettre en place un journal pour équilibrer l’information. Donner la parole à ceux qui n’y ont pas accès. L’idée murie, il fallait maintenant l’accord des autorités. A ce sujet, le PDG de Wal Fadjri est revenu sur un entretien qu’il eut avec l’ancien président Abdou DIOUF, au moment de mettre en place son projet. «Abdou DIOUF m’a dit, je n’accepte pas l’intégrisme. Je lui ai fait comprendre que si c’était une menace, il n’avait qu’à l’exécuter. Parce que j’avais déjà fait la prison à deux reprises et je cherchais à devenir un martyr», a-t-il révélé. Avant de poursuivre : «Je dis au président DIOUF, si Afrique nouvelle (Un journal à l’époque) est là, pourquoi pas nous. Il m’a ensuite demandé si je serais objectif. Je lui ai répondu que je tendais vers l’objectivité».
Jetant un regard sur le fonctionnement de la presse au Sénégal, le PDG du groupe Wal Fadjri observe que «C’est une confrontation entre le vrai et le faux». Avant de scinder la presse en deux parties. «Il y a ceux qui s’abaissent aussi bas, parce que croyant que c’est la seule voie pour vivre. Par contre, il y a d’autres qui restent dignes». Et Sidi Lamine NIASS de préciser : «Dans chaque organe de presse, il existe des journalistes qui font montre de professionnalisme»
Fallou MBAYE (WALFnet)