Le député, Thierno BOCOUM ne décolère toujours pas. Le responsable politique se dit très remonté par la décision du gouvernement de faire passer d’urgence le projet de loi portant la révision du fichier électoral alors qu’il n’a pas fait l’objet de consensus lors de la dernière rencontre entre le pouvoir et l’opposition. «Nous allons nous réunir pour voir cela de près, parce que nous considérons que c’est une forfaiture, une décision unilatérale. Nous allons nous réunir pour savoir quelle suite donner à cela. Mais, ce que nous pouvons très clairement dire, c’est qu’on n’a consacré un recul démocratique dans notre pays, 25 ans après le code consensuel d’Abdou DIOUF en 1992», martèle le parlementaire rewmiste. D’après lui, la majorité n’était pas sérieuse en engageant des discussions avec les partis de l’opposition. «Ils ont fait un semblant de discussion, parce que le texte emmené à l’Assemblée nationale sans qu’on puisse parler avec les membres de l’opposition, c’est le même texte sensiblement réformé sur des points principaux qu’il y a eu divergence, tout cela a été reconduit. Cela veut dire qu’ils ont fait ce qu’ils voulaient faire», peste-t-il. Le chargé de communication du parti Rewmi se dit surpris d’entendre le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda DIALLO déclarer devant les députés qu’il y a une entente autour de la revue du code électoral. «Ce qui est extraordinaire, c’est que le ministre de l’Intérieur a voulu parler au nom de l’opposition en disant qu’il n’y avait pas de divergence. Il y a bel et bien divergence. Je le renvoie à la 19ème réunion de la commission qui dit clairement qu’il y eu divergence. Sur le compte rendu, il y a eu la signature du directeur de la formation et celle de la communication du ministère de l’Intérieur», s’indigne-t-il.
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