La cérémonie officielle de lancement du recensement général des entreprises, présidée, hier, par le président de la République a été l’occasion pour le secteur privé national de lister ses attentes. Pour Baïdy AGNE de la Confédération nationale du patronat (Cnp), il sera l’unique occasion d’éclaircir les règles du jeu entre les multinationales et le secteur privé national. Porte-parole du secteur privé national, Baïdy AGNE trouve que ce recensement devrait permettre de connaître non seulement le nombre de multinationales, de grandes entreprises et de Pme mais aussi leur statut juridique.
Baïdy Agne a également précisé au chef de l’Etat que le secteur privé veut un Sénégal qui donne à l’administration publique et à l’entreprise les moyens nécessaires d’agir et de répondre efficacement aux impératifs de développement durable, de croissance économique inclusive et de compétitivité. «Nous devons savoir combien avons-nous d’entreprises au Sénégal, leur répartition spatiale et leur secteur d’activité, leur effectif et la nature des emplois créés, le nombre de multinationales, des grandes entreprises et des Pme ainsi que leur statut juridique. Nous devons aussi savoir la configuration des activités productives du secteur informel dans l’agriculture, l’élevage et la pêche, l’artisanat, le commerce, le transport, etc. C’est ainsi que l’enquête des structures doit aussi permettre aux comptables nationaux de mieux assoir les bases d’estimation du Pib et du Produit national brut (Pnb)», a-t-il ajouté. Avant de rappeler que l’objectif majeur de l’acte III est de rendre les territoires économiquement viables. Ainsi, pense-t-il, le futur du Sénégal dépend pour une grande part, de la vitalité de son économie, de la configuration de son secteur productif et de la santé de ses entreprises. Car, indique-t-il, la réalité économique du monde rappelle aux nations la nécessité d’avoir des stratégies porteuses de croissance économique et de progrès social. «Si vous ne savez pas sur quel levier vous devez agir, la mondialisation s’occupe de votre secteur productif, de vos entreprises et de votre nation», prévient-il.
Le chef de l’Etat a lui estimé qu’il y a moins de 300 mille qui ont un salaire dans le secteur public et privé. Ainsi, l’administration publique n’emploi qu’environ 130 000 Sénégalais. Poursuivant, Macky Sall soutient que ce ne sont pas ces salaires qui nourrissent les 14 millions de Sénégalais mais qu’il y a d’autres secteurs d’activités qui participent au quotidien à assurer la dépense quotidienne des familles. Avant d’indiquer que les résultats des enquêtes sur l’emploi servent de support d’analyse statistique pour les politiques publiques. «Ce sont les entreprises qui créent la richesse dans une économie de marché comme la nôtre. Ce n’est pas l’Etat qui crée les emplois et la richesse. Cela doit être indiqué. D’où l’importance d’une connaissance plus exacte de la nomenclature de ces entreprises», a expliqué le chef de l’Etat. Qui pense que le recensement général des entreprises est une opération structurante. «Un système d’information statistique performant constitue une base fiable sur laquelle on peut bâtir des politiques publiques qui sont dûment renseignées. Il est urgent de changer les bases de calcul de notre pays mais également les bases de calcul de l’évolution de la croissance économique. Le fait d’avoir en temps réel une vue, la situation exacte de notre économie vient à son heure», a déclaré Macky Sall.
WALF