Le docteur Kanayo F. Nwanzé, président du Fonds international de développement agricole (FIDA) a indiqué, mardi à Kaolack, que les pays d’Afrique subsaharienne dépensent annuellement 35 milliards de dollars US pour importer des produits alimentaires.
“L’Afrique subsaharienne dépense chaque année 35 milliards de dollars US (20.522.000.000.000 frs CFA) pour importer des nourritures en Afrique pour nourrir des africains”, a dit M. Nwanzé, au cours d’un point de presse animé conjointement avec le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck.
“Hors nous avons les terres arables, et il y a moins d’irrigation en Afrique qu’ailleurs, soit moins de 5% des terres arables. Le continent souffre aussi d’une utilisation d’engrais à une moyenne de 13 kilogrammes par hectare là où en Asie ils sont à 90 kilogrammes à l’hectare”, a-t-il déploré.
Le président du FIDA a appelé à remédier à cela “en développement notre agriculture, en passant par son intensification, la transformation de notre production agricole pour créer des emplois pour les jeunes”. L’agriculture, a-t-il souligné, “est la base d’une transformation d’un pays et c’est ce que la Chine, le Brésil, le Viet Nam ont fait pour assurer leur croissance économique”. “Donc, c’est à nous (africains) de changer nos mentalités, tous ces pays que j’ai cité, sont passés par la même voie, qui est la transformation de l’agriculture, comme base de développement d’un pays’’, a-t-il fait savoir. Pour cela, a-t-il précisé, “nous, les consommateurs, il faut qu’on change déjà nos mentalités, nos habitudes, en consommant, nos produits locaux au détriment des produits importés”. Un peu avant la rencontre avec les journalistes, le ministre Pape Abdoulaye Seck et son hôte le docteur Dr Kanayo F. Nwanzé, ont visité des réalisations du Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA) faites dans les communes de Ndiendieng (Kaolack) et de Sokone (Fatick).
APS