C’est un diagnostic sans complaisance qu’Ibrahima BAKHOUM a fait de la gestion du président Macky SALL. Dans un entretien accordé au journal «Sud Quotidien », le journaliste formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a dressé un tableau sombre du régime actuel. M. BAKHOUM trouve que si le chef de l’Etat est sous le feu de beaucoup de critiques, c’est à cause de ses promesses non tenues. Prenant exemple la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Sur cette question, il soutient que le chef de l’Alliance pour la république (APR) a tenu en haleine les Sénégalais pendant 4 ans pour ensuite faire un revirement spectaculaire. Pour lui, on aurait compris s’il avait soumis cette question au Conseil constitutionnel dès les premières heures de son règne. L’autre engagement non respecté, c’est la réduction du train de vie de l’Etat. A ce sujet des agences ont été dissoutes, comme le Sénat, jugé très budgétivore, finalement, regrette-t-il, «il y a eu le Haut conseil des collectivités locales qui a été mis en place » doté d’un budget évalué à des milliards de francs. Le journaliste n’oublie pas les 25 ministres que le patron de l’APR avait promis une fois élu. Sur la gestion sobre et vertueuse, il pense que l’actuel locataire du palais de la République est passé à côté, la preuve, dit-il, les scandales financiers comme Petro Tim, Arcelor Mittal, Bictogo, entre autres. S’y ajoute «l’instruction de la famille présidentielle et la belle famille dans la gestion de l’Etat ». La transhumance, l’accaparement des médias publics ne sont pas en reste. Plus grave, note-t-il, «l’instrumentalisation de la justice pour des règlements de compte politique ».
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