L’attaque a rapidement été revendiquée par Daesh. Au moins 61 personnes ont été tuées et 160 blessées dans une explosion qui s’est produite lors d’une manifestation pacifique à Kaboul, selon un dernier bilan communiqué par un porte-parole du ministère de la Santé, Mohammad Ismail Kawoosi. L’attaque a été revendiquée très rapidement par l’organisation terroriste Daesh, via son agence de presse Amaq. «Deux combattants de l’État islamique ont fait exploser leurs ceintures explosives lors d’un rassemblement chiite dans le quartier Dehmazang à Kaboul en Afghanistan » a annoncé l’Amaq.
La zone a été fermée
Un photographe de l’AFP présent sur les lieux a également vu «des dizaines de corps autour de lui » dont beaucoup totalement “démembrés”. «Quand je suis arrivé sur place il y avait des dizaines de corps, plus de vingt que j’ai pu compter, certains totalement démembrés », a déclaré le photographe. «J’ai vu d’autres corps mutilés embarqués à l’arrière d’un véhicule des rangers de la police. Il y a des mares de sang partout », a-t-il ajouté. Selon lui, des manifestants en colère avaient commencé à s’en prendre aux forces de police qui ont ceinturé la zone.
Manifestation pacifique d’une minorité religieuse
Selon un porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur joint par l’AFP, l’explosion qui a visé le cortège de la minorité hazara serait «certainement due à un attentat suicide commis par un kamikaze à pied » au milieu de la foule. Plusieurs milliers de manifestants issus pour l’essentiel de la communauté hazara chiite dans l’Afghanistan majoritairement sunnite avaient défilé depuis le matin dans le calme pour protester contre un projet de ligne à haute tension qui délaisse leur territoire, dans la province de Bamiyan, dans le centre du pays. Pour les dirigeants hazaras, ce tracé est un nouveau signe de discrimination à l’égard de leur communauté et de leur province, la moins développée d’Afghanistan. Le dernier attentat enregistré à Kaboul remonte au 30 juin contre un convoi de jeunes policiers.
BFMTV