L’Institut des études africaines de l’Université de Bayreuth (Allemagne) organise jeudi et vendredi des journées d’étude intitulées ‘’Avec et autour de l’œuvre de (l’écrivain et intellectuel sénégalais) Boubacar Boris Diop’’, annonce un communiqué transmis à l’Agence de Presse sénégalaise.
‘’Il sera question pour les sommités intellectuelles de revisiter l’œuvre colossale (7 romans, 6 recueils de nouvelles, 3 pièces de théâtre, 4 scenarios de film, une vingtaine d’articles entre autres) de l’écrivain sénégalais qui ne fait pas dans la langue de bois’’, précise la même source.
Le programme prévoit, entre autres panels, des échanges sur ‘’pan de voile sur l’œuvre de Boubacar Boris Diop et discussion sur la mémoire et la violence dans la littérature francophone’’, ‘’Boubacar Boris Diop, le wolophone, le militant, le traducteur et sa réception’’, ‘’quels soleils pour quelles indépendances ?’’
‘’Les panélistes sont d’horizons et de cultures différentes mais se retrouvent autour de l’essentiel qui est : l’humanisme, celui là même qui met en avant la faculté qui fait des nous des humains’’, indique le communiqué, annonçant que les participants à ces journées d’études (écrivains et critiques, universitaires et éditeurs du Sénégal, de Burkina, du Nigéria et de Bayreuth…) ‘’célèbrent le Sénégal à travers Boubacar Boris Diop et son œuvre’’.
Né en 1946 à Dakar, Boubacar Boris Diop a publié son premier roman, ‘’Le temps de tamango’’, en 1981. Essayiste, dramaturge, scénariste et journaliste, Diop a été directeur de publication du quotidien dakarois ‘’Le Matin’’ – qui n’existe plus – et a participé, avec une dizaine d’autres écrivains africains, au projet d’écriture sur le génocide au Rwanda : « Rwanda : écrire par devoir de mémoire ». De cette aventure, il avait tiré ‘’Murambi, le livre des ossements’’ (Stock, 2000), réédité en 2011, chez Zulma.
Boubacar Boris Diop est aussi l’auteur des romans : ‘’Les Tambours de la mémoire’’ (1991) – Grand prix du président de la République du Sénégal pour les lettres) –, ‘’Les Traces de la meute’’ (1993), ‘’Le Cavalier et son ombre’’ (1997) – Prix Tropiques -, ‘’Doomi Golo’’ (2003), ‘’Kaveena’’ (2006). Pour les essais, il a écrit ‘’L’Afrique au-delà du miroir’’ (2007) et coécrit ‘’Négrophobie’’ (2005) – avec Odile Tobner et François-Xavier Verschave – et ‘’La Gloire des imposteurs : Lettres sur le Mali et l’Afrique’’ (2014) – avec Aminata Dramane Traoré.
APS