Le Pr Pape Demba Sy n’est pas d’accord avec la façon dont la grâce présidentielle est accordée. Face à la presse, le professeur de droit, Secrétaire-général de l’Union pour la démocratie et le fédéralisme (UDF/Mboolo-Mi), a pris le prétexte de la libération de Karim WADE pour non pas déplorer la sortie de prison du fils de WADE mais pour dénoncer la manière dont la grâce du chef de l’Etat est accordée. «Pour nous peuple des assises, la grâce présidentielle ne peut être accordée par le président de la République qu’après avis du Conseil supérieur de la magistrature que le président ne préside pas. Cela peut constituer une garantie, pour éviter que l’on puisse gracier n’importe qui, n’importe comment». Il poursuit: «Si le président de la République passe outre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature, il faudra en ce moment qu’il s’explique devant le peuple», explique le responsable de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS), regroupant l’essentiel des partis de gauche, notamment le PIT et la LD.
Poursuivant, le Pr Pape Demba Sy estime que : «C’est dans cette direction que nous devons aller. Mais, on ne peut pas continuer dans cette voie qui consiste à gracier n’importe qui, n’importe comment et quel que soit l’impact que cela peut avoir sur notre société, sur notre culture». «Quels que soient le «maslah» et le pardon, cela ne peut pas être au-dessus des intérêts nationaux. Nous, en tout cas, au niveau de la Cds, on ne fait pas de ‘maslah’ quand les intérêts nationaux sont en cause ».
Cette déclaration de Pape Demba SY, dont le parti est membre de la mouvance présidentielle, renseigne des multiples divergences que la sortie de prison de Karim WADE cause à Benno Bokk Yakaar.
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