Sur leur compte twitter, les NDA ont revendiqué au total cinq attaques perpétrées de vendredi à dimanche sur des installations pétrolières dans le centre énergétique du delta du Niger. Les installations touchées sont celles de la NPDC (une filiale de la NNPC) et de l’américain Chevron. Les dégâts les plus importants ont été causés sur le principal pipeline qui relie des puits de production de la région à la raffinerie de Warri. Pourtant, une source proche du ministère du pétrole avait déclaré il y a peu qu’une trêve a été convenue avec les militants au bénéfice des négociations. De son côté, le groupe a expliqué sur les réseaux sociaux ne pas se souvenir d’avoir accepté le cessez-le-feu suggéré par les autorités. Après avoir confirmé les attaques, Garba Deen Muhammad, un porte-parole de la NNPC, a déclaré que le gouvernement nigérian ne reculera pas devant les attaques et essaiera par tous les moyens de trouver une solution durable à la crise. Pour sa part, Isabel Ordonez, la porte-parole de Chevron, a refusé de commenter les attaques. Jeudi, le président Buhari avait reçu en audience certains cadres des communautés de la région et les a exhortés à pacifier la région en calmant la colère des populations civiles. Il leur a également garanti pour bientôt le retour à la normale de la situation sécuritaire dans le delta du Niger. Néanmoins, Eric Omare, le chef du conseil de la jeunesse de la communauté Ijaw, a déploré un manque d’efficience du gouvernement qui pourrait être dangereux pour la paix sociale dans le delta mais aussi dans tout le pays. « La reprise des hostilités est inquiétante et le gouvernement n’a pris aucune mesure concrète pour résoudre le problème », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que la jeunesse Ijaw a exhorté les NDA à ne pas procéder à de nouvelles attaques afin de faire de la place à un dialogue constructif. La production pétrolière du Nigéria est légèrement remontée après l’arrêt des attaques il y a quelques semaines, ce qui a conduit une production record de l’OPEP pour le mois de juin. Pour rappel, les NDA exigent principalement une meilleure redistribution des revenus pétroliers dans la zone qui demeure l’une des régions les plus pauvres du Nigéria.
Ecofin