Etablie dans la région de Thiès et fondée en 2001, la société sénégalaise d’assemblage de véhicules, se positionne comme une plateforme industrielle de référence en Afrique de l’Ouest, via un partenariat public-prive réussi.
Partenaire industriel de l’Etat du Sénégal, SENBUS est au cœur du renouvellement du parc de minibus dans la région de Dakar et les capitales régionales. Dotée d’un capital de 2 milliards de francs CFA, cette société sénégalaise est le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) gagnant. Elle dispose d’une expertise technique dans l’assemblage de véhicules (minibus, bus, tracteurs routiers, camions, autocars, etc.) L’Etat y détient 7 % du capital. Le reste est partagé entre les actionnaires, les transporteurs, les partenaires comme l’Agence de financement du transport urbain (AFTU) et le CETUD, une entité du ministère des Transports routiers et du désenclavement.
Lors d’une cérémonie, organisée hier, et ouverte à la presse, le directeur général du CETUD, M. Alioune Diop, représentant du ministre des Transports a magnifié la convention de partenariat public-privé signée entre ledit ministère, le ministère des Finances et le CETUD. « Ce partenariat est venu répondre au double souci de l’Etat d’améliorer le service public du transport en commun par minibus et d’assurer une grande insertion des investisseurs sénégalais dans les activités économiques génératrices d’emplois et de valeur ajoutée », a confié M. Diop. C’est ainsi que SENBUS ambitionne d’être une véritable industrie ayant vocation de s’étendre à toute la sous-région.
Le directeur général de SENBUS, M. Cheikh Sadibou DIOP est revenu sur les réalisations de sa société, de 2005 à aujourd’hui. « Avec une production de 3 000 bus par an, SENBUS entend en sortir de ses usines 1 600 au terme de la cinquième phase du programme de renouvellement du parc de minibus, débuté en 2005. Actuellement elle emploie près de 250 personnes et en a généré près de 6 000. » Ce programme de renouvellement a concerné 2 150 véhicule pour un financement de plus de 40 milliards.
Malgré la réussite du modèle de partenariat public-privé, SENBUS n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Selon son directeur général, il s’agit maintenant de relever un certain nombre de défis. Il s’agit, entre autres, du renouvellement des gros porteurs et de camions remorques, de l’assemblage local de véhicules agricoles. A cet effet, d’autres collaborations, avec la société Iveco, sont en prospection, en plus de celles avec l’indienne Tata et la chinoise King Long.
Lejecos