Même les députés qui ont voté pour la création du Hcct ignorent son budget. Le coût de cette institution consultative pour le contribuable reste un mystère. Et le ministre de la Justice qui représentait le gouvernement se plaît à entretenir le flou sur la question. En effet, interpellé par des députés, Sidika Kaba déclare qu’il y aura de crédits nécessaires à son fonctionnement qui sont inscrits dans la loi de finance. «Nous ne sommes pas dans la phase de définition du budget». «Pour ce qui est du budget en lui-même, il faudra se rappeler tout simplement que l’article 13 du projet prévoit l’autonomie financière et l’application des règles de comptabilité publique», poursuit-il, indiquant juste qu’il faudrait fixer les indemnités de sessions et les frais pour les conseillers qui viendront assister aux sessions.
Il faut dire que beaucoup de députés tiennent à connaître le coût du Hcct. Car ils le considèrent comme «inopportun et budgétivore». Ils affirment que le peuple a besoin de l’argent consacré à ce «petit Sénat» pour régler des problèmes plus urgents. «Il faut qu’on nous dise ce que le Hcct va coûter parce qu’on avait voté un budget de quatre milliards pour le Cese et au final cette institution se retrouve avec un budget de plus de neuf milliards de francs», affirme Elène Tine. «En quoi ce Sénat bis est plus urgent que l’école et la santé, alors que les enseignants et les médecins sont en grève pour des raisons financières», poursuit-elle.
walfnet