La libération en catimini de Karim WADE ne surprend pas Yoonu Askanwi. Selon Madièye MBODJ, cette grâce accordée à l’ancien ministre d’Etat marque le premier pas vers une amnistie totale. «Cette grâce est le premier jalon dans le cadre des négociations entre le pouvoir et le PDS. Le deuxième jalon, si les négociations qui sont en cours avancent, pourrait être l’amnistie. Karim veut l’amnistie, ses camarades de parti ne cessent, d’ailleurs, de le répéter. Aujourd’hui, il se contente de la grâce en attendant l’aboutissement des négociations», observe le coordonnateur de Yoonu Askanwi. Pour lui, cet élargissement du fils de l’ex-président Abdoulaye WADE a été planifié depuis très longtemps et loin de nos frontières. «Cela veut aussi dire que cette libération a été planifiée depuis l’étranger et à l’insu des Sénégalais», dénonce-t-il.
Toutefois, même s’il, reconnait que c’est la Constitution qui confère ce droit au président Macky SALL de gracier qui il veut, M. MBODJ précise que la grâce n’a jamais été accordée à quelqu’un qui est condamné pour des délits d’enrichissement illicite. Ce qui lui fait dire que les Sénégalais n’ont pas à choisir «entre la peste de la grâce présidentielle et le choléra de l’amnistie ». En outre le porte-parole de la formation de gauche a aussi fustigé la date choisie par le chef de l’Etat pour tirer de prison Karim WADE. «La coïncidence avec le 23 juin est une trahison du mouvement qui a permis la victoire de Macky Sall en 2012. Macky SALL a été élu sur la base de la lutte contre le ticket président-vice président. Et là, il vient libérer celui qui a été au cœur du projet de dévolution monarchique. C’est une trahison au peuple qui a lutté contre cette dévolution monarchique. C’est inadmissible de libérer Karim WADE un 23 juin», dénonce-t-il.
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