Un attentat à la grenade, lié selon le président malgache à une “divergence” politique, a fait au moins deux morts et 84 blessés dimanche dans un stade d’Antananarivo.L’explosion a eu lieu dimanche 26 juin vers 19 h dans le stade de Mahamasina, dans la capitale malgache, où se tenait un concert gratuit à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’ancienne colonie française. Un défilé militaire avait eu lieu le matin, dans le même stade.
Explosions à la grenade
Selon un dernier bilan donné par la gendarmerie dans la nuit, l’attaque a fait deux morts, des adolescents âgés de 16 et 18 ans, et 84 blessés. « C’est une grenade qui est à l’origine de la déflagration », a déclaré à l’AFP le général Anthony Rakotoarison, directeur de la sécurité et des renseignements de la gendarmerie, qui qualifie l’explosion d’acte terroriste.
Pas d’information sur les auteurs
Le président Hery Rajaonarimampianina, qui s’est rendu dans la nuit à l’hôpital où les victimes ont été prises en charge, n’a pas donné d’informations sur l’enquête en cours. « Une divergence de point de vue peut exister entre nous. Mais les actes de déstabilisation sont inadmissibles. Si le dirigeant ne vous convient pas, on ne peut pas tuer comme ça la population », a déclaré le chef de l’État, dans une déclaration diffusée par la télévision nationale. « On ne tolère jamais les déstabilisations. D’autant plus que ceci n’est pas seulement une déstabilisation mais un acte de terrorisme qui est allé jusqu’à des homicides », a-t-il ajouté, lançant un appel au calme. « J’appelle aussi le peuple à prendre sa responsabilité face à cette situation. Je lance un appel au calme à l’endroit du peuple. On ne va pas répondre à la violence par la violence mais par l’application de la loi, le plus sévèrement possible », a-t-il poursuivi.
Dernier attentat en janvier 2014
Le dernier attentat à Madagascar remonte au 25 janvier 2014. L’explosion d’une grenade avait fait un mort et une quarantaine blessés à l’extérieur du même stade, dans la rue. L’auteur n’avait jamais été arrêté et les circonstances de cet attentat n’ont pas encore été élucidées.
Jeuneafrique