L’affaire Aïda Mbodji s’est invitée dans les débats, hier, lors des journées d’études organisées par la Cour suprême. Cette interrogation est soulevée dans un contexte où Aïda Mbodji est remplacée au Conseil départemental de Bambey, alors que son recours pour «excès de pouvoir» est toujours pendant devant la Cour suprême. A ce sujet, le Premier président de la Cour suprême livre les raisons qui expliquent la lenteur dans le traitement de cette affaire. «La procédure est actuellement dans la phase de la mise en état. Quand nous sommes saisis d’une affaire au niveau de la Cour suprême, pendant les trois ou quatre premiers mois de la saisine, nous ne pouvons rien faire. Puisque la loi prévoit que la personne qui nous saisit a un délai de deux mois pour déposer sa requête et celle-ci doit être portée à la connaissance de la partie adverse qui a aussi un délai de deux mois pour répondre. Et ce n’est qu’à l’expiration de ces deux délais que le travail de la cour suprême va commencer», a clarifié le juge Mamadou Lamine Badio Camara. La destitution d’Aïda Mbodj fait suite à une décision de l’Etat qui a invoqué le code des collectivités locales qui interdit le cumul de plus de deux mandats électifs.
Walf