Durant le ramadan, beaucoup de fumeurs ne peuvent s’empêcher de consommer du tabac aussitôt après la rupture du jeûne. Mais, ils parviennent néanmoins à réduire leur consommation durant ce mois de pénitence. Pourtant, selon le Dr Omar BA, Pneumologue, le Ramadan est une période propice, pour celui qui souhaiterait arrêter de fumer. « Le tabac est une adduction importante. Cela crée une dépendance. Les gens ont, souvent, du mal à vouloir arrêter de fumer. Le mois de ramadan est une excellente occasion pour quelqu’un qui fume d’arrêter de consommer le tabac. Mais la condition, c’est la motivation. Il faut que la personne veuille et cherche cette occasion pour la saisir. Du point de vue socioculturel, c’est rare de voir les gens fumer dans la rue pendant le mois de ramadan. Même s’ils ne jeunent pas, on ne les voit pas fumer parce qu’ils ne veulent pas gêner les autres. On conseille toujours aux candidats à l’arrêt du tabac de chercher des occasions telles que la naissance d’un enfant, le mariage, le ramadan pour se débarrasser définitivement du tabac. ».
Face aux récalcitrants, le pneumologue ajoute : « La cigarette est une dépendance. C’est un cercle vicieux. Il faut un soutien psychologique pour ceux qui veulent arrêter de fumer. Il y a des agents de la santé qui peuvent les aider à l’hôpital Fann, à Grand Yoff et autres établissements. Il faut se faire accompagner si on a rechuté. Il faut aussi impliquer les proches pour que tout le monde joue le jeu. Il ne serait pas intéressant d’interdire aux enfants de fumer alors que l’un des parents fume. L’accompagnement, c’est la rupture avec les mauvaises habitudes. Il faut faire du sport, s’occuper pour éviter de rester seul. C’est en famille qu’on a souvent tendance à prendre les mauvaises habitudes ».
Concernant les fumeurs invertébrés dominés par une dépendance, le Dr Omar BA observe : «Ils ont la nicotine et le goudron dans le sang. Ils sont en état de manque. Le tabac est une drogue classée dans le même groupe que l’héroïne. Il y a une dépendance physique et psychologique. Il n’y a pas de petit fumeur. Il ne faut pas se faire d’illusion. Le résultat est toujours le même si on diminue le nombre de cigarettes. C’est des conneries, les gens se trompent. Allumer un tison de cigarette, vous obtenez le même résultat. Le fait de diminuer de fumer ne change strictement rien. Vous entretenez votre dose en fumant. Il faut arrêter de fumer et se faire accompagner par les centres de sevrage qui mesurent le degré de dépendance et recommandent des substituts nicotiniques pour remplacer les besoins du fumeur en nicotines apportés par le tabac. Certains fumeurs ont leurs propres méthodes. Les menthes, la kola, le chewing-gum sont des substituts gestuels. Les fumeurs ont besoin d’avoir quelque chose dans la bouche ou à la main. Ce sont des substituts qui peuvent aider».
WALF