Après le bilan du Comité d’orientation de la 12e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar livré jeudi, des galeristes qui ont activement participé au «Off» font le point. Ces responsables d’espace sortent satisfaits de cette édition 2016 clôturée il y a plus de deux semaines. C’est le cas de Mme Aude Minart de la galerie africaine. Elle a exposé entre autres, les travaux du peintre sénégalais Mbaye Babacar DIOUF, sélectionné aussi dans le «In». Pour la galeriste, sa collaboration avec le jeune plasticien s’est soldée par une «grande réussite». «Il a presque tout vendu, six œuvres au total, il a noué des contacts pour une résidence à l’étranger, et grâce à ces contacts, une de ses œuvres sera exposée à l’Institut du monde arabe à Paris, en plus d’autres rencontres qui doivent se concrétiser», renseigne-t-elle. Même son de cloche chez Joelle Lebussy de la galerie Arte. Elle a montré au public le travail du Sénégalais Manel NDOYE et de l’Italien Yves Gusella. Chacun ayant exposé six toiles, presque toutes ont été achetées, renseigne Boolo Racine, assistante de Mme Lebussy. Au-delà de l’aspect vente qui a été positif, Boolo Racine souligne que le plus important pour les artistes, ce sont les contacts qu’ils ont pu nouer durant la période de l’exposition décrochée il y a une semaine. Manel NDOYE et Yves Gusella ont tous les deux travaillé sur l’univers des scènes de vie : Scène de danse Lébou pour le premier et scène de marché pour le second. «Les personnes qui ont visité l’exposition ont été vraiment enchantés par le travail des deux artistes. Nous avons eu des retours positifs et cette biennale à l’instar de celle de 2014 est une réussite en termes d’échanges et de rencontres», indique l’assistante qui précise tout de même préférer l’ambiance du Dak’Art 2014. La galerie avait exposé les travaux de deux Béninois : Dominique Zinkpé et Tchip. Maitresse d’œuvre des expositions «Off» à Saint-Louis, Mme Joelle Lebussy soutient que même s’il n’y a pas eu beaucoup de ventes, l’affluence était au rendez-vous. Une dizaine d’artistes avaient exposé de façon collective dans plusieurs espaces de l’île. A la galerie Kemboury, l’attraction a été l’exposition sculpture de la potière de Bignona, Seyni Awa CAMARA. C’était «un grand succès», font savoir les organisateurs. Selon eux, la potière a vendu quelques une de ses modèles. Il y a actuellement des promesses de vente. Mais ce qui a été le plus vendu, c’est son catalogue. «Ses œuvres sont immenses et sont difficilement transportables, les gens ont préféré acheté pour le moment son catalogue, pour pouvoir commander ensuite», explique l’assistante de Mme DIATTA.
WALF