Le geste du milieu de terrain des Bleus et de la Juventus de Turin est en phase de ravir la vedette à la victoire de l’équipe de France sur l’Albanie. En décidant de censurer l’image, beIN Sport n’a fait que raviver la polémique. Pape DIOUF, qui s’est fendu d’une déclaration, reprise par le Monde, trouve que la chaîne de télé a eu tort de ne pas montrer l’image. La déclaration :
« Les abonnés de la chaîne beIN Sports n’ont pas vu le geste de Paul Pogba après le but inscrit par Dimitri Payet lors du match des Bleus face à l’Albanie, mercredi à Marseille. La chaîne a choisi de ne pas diffuser « ce qui ressemble effectivement à un bras d’honneur pour ne pas créer de polémique, explique sans rire Florent Houzot, directeur de la rédaction. Nous sommes supporteurs des Bleus… Je préfère rester positif. Pour un organe de presse, être supporteur ne devrait pas exclure le devoir d’informer, l’exigence de vérité, le respect de ceux qui lisent, écoutent ou regardent. Florent Houzot a tort d’ignorer que même s’il est mis au courant de tristes choses, le lecteur-auditeur-téléspectateur se sent plus considéré.
Que le geste de Paul Pogba puisse être l’objet d’une discussion ou d’une approche contradictoire, qu’il soit compréhensible ou pas, excusable ou non, est un autre débat. Mais qu’on occulte complètement ce geste, comme s’il n’avait jamais existé pour, nous dit Florent Houzot, faire l’économie « d’une polémique inutile » n’est pas fait pour honorer celui qui s’est rendu coupable d’un tel manquement, en prenant cette décision insensée.
Les impuretés abondent
Sur beIN Sports, les consultants occupent littéralement l’espace et s’emparent avec gourmandise des micros. Les journalistes se retrouvent dépossédés de leurs attributions. La consultation y est devenue la règle et le commentaire est fait de lieux communs et de propos convenus dans une langue où les impuretés abondent.
Cette chaîne de complaisance, où il convient de ne faire déplaisir à personne, n’a plus que des rapports lointains avec le journalisme que célébrait Albert Londres qui aimait répéter que « l’exercice n’est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » Telle doit être la noble mission de tout organe de presse et non de placer l’exigence d’informer sous scellés, selon les circonstances», a indiqué le président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009.
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