Le dénouement est violent et le bilan terrible. Vers minuit, les forces de l’ordre ont donné l’assaut contre la maison où s’était retranché à Magnanville (Yvelines) le forcené qui, vers 20h30, avait poignardé à mort un policier en civil avant de se réfugier dans la maison du fonctionnaire. De nombreux tirs, et une ou deux explosions, ont alors été entendus.
En pénétrant dans le pavillon, Le Raid et la BRI ont abattu le forcené. Mais, à l’intérieur, ils ont découvert le cadavre de la compagne du policier. Ils sont parvenus cependant à sauver le fils du couple âgé de trois ans qui a été pris en charge par des médecins. Selon certains témoins, le forcené, un voisin de la famille du policier, aurait crié «Allah Akbar»
Le commandant de police en civil, numéro deux du commissariat des Mureaux, a été tué de neuf coups de couteau à l’abdomen, lundi soir, vers 20 h 30 allée des Perdrix, un quartier résidentiel de Magnanville (Yvelines). Le tueur, dont on ignore encore l’identité, s’était ensuite retranché dans la maison du fonctionnaire où il avait pris en otage sa compagne et son fils âgé de trois ans.
Les policiers du Raid et de la BRI de Versailles se sont rapidement rendus sur les lieux pour tenter de négocier la reddition du meurtrier. Le quartier a alors été totalement bouclé, plongé dans le noir et le gaz a été coupé dans le périmètre. Plusieurs maisons voisines ont été vidées de leurs occupants.
En fin de soirée, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, le préfet et le maire de la commune se sont rendus sur place, ainsi que le directeur général de la police nationale.
Peu avant minuit, toutes les tentatives de dialogue avec le forcené ayant échoué, l’ordre a été donné de lancer l’assaut. D’autant que le forcené avait, semble-t-il, annoncé sur les réseaux sociaux, le meurtre de la compagne du policier.
L’émotion est très forte dans les rangs de la police. Le ministre de l’Intérieur a fait part lundi soir de son «infinie tristesse». Le commandant assassiné était âgé de 42 ans. Il était chef adjoint de la Police judiciaire au commissariat des Mureaux. Il était auparavant en poste au commissariat de Mantes-la-Jolie. « C’était un policier très sympathique qui avait très bonne réputation », souligne un de ses collègues. Sa compagne était, elle aussi, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie.
De son côté, François Hollande a promis que «toute la lumière sera faite» sur les circonstances de ce double meurtre. Une réunion doit se tenir mardi à 7 h 45 à l’Elysée. Le parquet anti-terroriste est saisi de l’enquête, a indiqué le Parquet de Paris. Ce qui semble indiquer que la piste de l’acte terroriste visant des policiers n’est pas exclue même si, à ce stade, on ne connaît pas les motivations de l’auteur des crimes de Magnanville.
Le Parisien