Les Gambiens sont interdits de festivités et de cérémonies pendant toute la période du ramadan. La décision a été annoncée dans un communiqué par l’inspecteur général de la police gambienne. Musique et danse sont ainsi bannies durant le mois béni. Une décision qui a révolté beaucoup de Gambiens, en particulier les chrétiens.
Dans un communiqué publié sur un site pro-gouvernemental, la police a récemment annoncé l’interdiction durant le mois sacré de toute fête ou cérémonie festive, de jour comme de nuit. Le communiqué ne mentionne cependant pas le cas des minorités religieuses et cette interdiction est donc très mal perçue par les chrétiens qui représentent moins de 10% de la population gambienne.
Ce dimanche, les chrétiens n’ont pas changé leurs habitudes et ont participé aux services religieux, sans s’interdire de danser ou de chanter.
Selon le syndicat des journalistes gambiens, une délégation de chefs de l’Eglise s’était rendue au siège de la police en fin de semaine dernière. Cette délégation a ensuite expliqué avoir reçu de la police l’assurance que la communauté chrétienne n’était pas concernée par l’interdiction.
Un président très pratiquant
Avec cette nouvelle mesure, beaucoup suspectent le pouvoir de chercher à impressionner les états arabes, alors que la Gambie a été choisie pour accueillir le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de la coopération islamique.
Souvent visible un chapelet et un coran à la main, le chef d’Etat gambien Yahya Jammeh cultive l’image d’un président très pratiquant. En décembre 2015, il avait déclaré que la Gambie était dorénavant un Etat islamique. En mettant entre ses mains l’organisation du prochain sommet de l’OCI, la communauté islamique semble le conforter.
WALFNET avec RFI