La crise scolaire a connu son épilogue. A quelques heures de la fin de l’ultimatum du gouvernement aux syndicalistes, la solution est venue des foyers religieux. Le porte-parole du Khalife général des Tidianes, qui a reçu, hier, une délégation des enseignants grévistes et aussi quelques membres du gouvernement a appelé les deux parties à enterrer la hache de guerre. Ainsi, Serigne Abdoul Aziz SY Al Amine a demandé aux syndicalistes à rendre les notes aux élèves et à l’administration et à prendre part aux conseils de classe. Aussi, a-t-il invité l’Etat à surseoir à sa menace de radiation collective des enseignants grévistes. « On a eu un entretien avec le porte-parole du Khalife général des Tidianes. La rencontre a duré quatre heures. Il a dit que ce sont les foyers religieux qui vont jouer la méditation entre les enseignants et l’Etat du Sénégal. Il nous a demandé de lever notre plan d’actions et la rétention des notes pour qu’il implique toutes les familles de Tivaouane, Touba, Kaolack et l’Eglise. Nous lui avons fait part de nos suggestions. D’abord, l’Etat a opéré des ponctions sur nos salaires. Nous lui avons demandé de dire à Macky Sall de lever les sanctions contre les enseignants», déclare Youssouf THIELLO, Secrétaire général régional du Syndicat autonome des enseignants du moyen et du secondaire (SAEMSS) à Thiès, joint par Walf Quotidien. Après Tivaouane, cap sur Touba. Les deux parties ont été reçues tard dans la nuit par le khalife général des Mourides qui a tenu le même discours qu’Al Amine. «Le Khalife vous demande de laisser tout entre ses mains. Il a déjà eu à discuter avec les autorités à ce sujet», a déclaré le porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre MBACKE. Au sortir de cette rencontre le chargé de revendication du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (CUSEMS), Alioune GNINGUE a appelé ses collègues à surseoir à leur mouvement d’humeur. «Nous avons décidé de suspendre à l’instant même le mot d’ordre, parce que le khalife général des mourides nous l’a demandé avec insistance», indique-t-il. Ce qui met fin au bras de fer qui oppose l’Etat et les syndicats grévistes. Dans la foulée, les services du Premier ministre se sont fendu d’un communiqué pour annoncer que la déclaration de Mahammad Boun Abdala DIONNE sur la crise scolaire, qui était prévue ce lundi 13 juin 2016 à 8 heures, a été annulée.
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