Un père du Tennessee ayant vendu ses trois filles à un homme qui les a violées et a utilisé des images d’elles dans de la pornographie juvénile a écopé de la prison à vie.
En prononçant la peine infligée au père âgé de 63 ans, lundi, le juge de district J. Ronnie Greer a parlé de l’un des crimes les plus horribles qu’il ait vus, indique un communiqué du bureau de la procureure fédérale Nancy Harr.
Selon des documents de cour, les deux parents ont été impliqués dans les agressions et l’exploitation des enfants et ont été traduits en justice en 2013. Les filles étaient âgées de 12, 14 et 16 ans lorsque la police a découvert ce qui était advenu d’elles, ont affirmé les procureurs fédéraux par communiqué. On ignorait toutefois dans l’immédiat à quel moment la police avait élucidé l’affaire.
L’Associated Press n’identifie pas les parents afin de protéger l’identité des filles.
Un jury fédéral a condamné en janvier le père sous les quatre chefs d’accusation, soit la vente d’un enfant par un parent, la production de pornographie juvénile, la production de pornographie juvénile par des parents, et le détournement de mineurs. La mère, qui est aujourd’hui âgée de 41 ans, a écopé en février de 18 ans de prison après avoir plaidé coupable à un chef de production de pornographie juvénile par des parents.
Les filles ont été agressées sexuellement et exploitées entre février 2011 et août 2012, montrent les documents de la cour.
La police a levé le voile sur l’horreur vécue par les filles après avoir enquêté sur une plainte selon laquelle elles étaient victimes de négligence, ne recevaient pas de soins pour des problèmes de santé et n’allaient pas à l’école, a indiqué Tony Clark, le procureur dans les comtés de Washington, Carter, Johnson et Unicoi. Le père et la mère comptaient quatre enfants à la maison, incluant un âgé d’à peine cinq ans, a précisé M. Clark. Il a indiqué qu’ils avaient tous été retirés du domicile familial.
La preuve présentée durant le procès du père a montré des pratiques d’agressions sexuelles sur deux ans, des dizaines de viols confirmés de ses enfants et la production de 400 images d’exploitation sexuelle des enfants, a affirmé le bureau de Mme Harr.
Les procureurs fédéraux avaient demandé une peine de prison à vie contre le père, faisant valoir que l’absence totale de volonté d’accepter la responsabilité de ses gestes et décisions et son passé de négligence et d’exploitation de ses enfants démontraient la grande nécessité de protéger le public.
La Presse