Une journaliste somalienne travaillant pour la radio d’Etat a été abattue dimanche à Mogadiscio, a-t-on appris auprès de ses collègues. Sagal Salad Osman, qui travaillait comme productrice et présentatrice pour la radio de la capitale Muqdisho, propriété du gouvernement, a été tuée par des hommes armés non identifiés, qui ont ensuite pris la fuite, selon ces sources. «L’une de mes collègues, Sagal Salad Osman, a été tuée près de l’université dans le quartier d’Hodon. Elle est morte sur le coup et les assassins se sont enfuis après lui avoir tiré dessus», a ainsi déclaré Ali Abdulkadir, qui travaille également pour Muqdisho. «Nous sommes bouleversés par l’annonce de sa mort et nous ne savons pas pourquoi elle a été tuée», a-t-il ajouté.
La Somalie, un pays dangereux pour les médias
La Somalie est un des pays les plus dangereux pour les professionnels des médias: 45 journalistes somaliens – sans compter Sagal Salad Osman – ont été assassinés dans le pays depuis 2007 et la montée en puissance des shebab, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Reporters sans frontières (RSF) la place ainsi à la 172e place sur 180 pays dans son classement 2015 de la liberté de la presse.
Les islamistes radicaux shebab, en lutte contre le gouvernement somalien, mènent régulièrement des attaques contre des responsables gouvernementaux ou des journalistes. Mais les shebab ne sont pas les seuls ennemis des journalistes somaliens, qui peuvent également être ciblés par des hommes d’affaires ou des hommes politiques qui désapprouvent leur couverture de l’information.
Paris Match