La tournure que semble prendre la traque aux biens mal acquis risque de faire éclater la coalition Benno Bokk Yakkar (BBY). La Ligue démocratique (LD) et le Parti de l’indépendance et du travail, membres la mouvance présidentielle, menacent de revoir leur position si toutefois cette reddition des comptes venait à être abandonnée. «C’est une exigence démocratique. Voilà pourquoi nous avons depuis 2012 comme nous accompagnons le président de la République, nous avons toujours affirmé notre soutien à la traque et à la lutte contre des biens mal acquis», déclare le porte-parole de la LD. Cependant, Moussa SARR ajoute que leur formation politique reste pour le moment sur ses gardes. Et selon lui, le jour où Karim WADE humera l’air de la liberté, leur parti examinera toutes les conditions de sa libération pour ensuite décliner la conduite à tenir. «Le jour où M. Karim WADE sera libéré, la Ligue démocratique va aviser et examiner les conditions de sa libération, va prendre position et la rendra publique», indique-t-il.
Du côté du PIT, c’est le même son de cloche. Le porte-parole de ce parti s’interroge : Qu’est-ce que le pouvoir en place gagnerait en libérant l’ancien ministre d’Etat ? «Le président de la République qui prendrait cette responsabilité y gagnerait quoi en le faisant. Et notre peuple, qu’est-ce qu’il est censé gagner dans cette affaire. Je rappelle que pour notre part nous nous ferons avec toute l’attention requise», explique Samba SY.
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