L’instabilité du système éducatif persiste, assaisonnée par une kyrielle de grèves des enseignants, mais, pour le ministre de l’Education nationale, la situation n’est pas alarmante. Indiquant que le temps de grève calculé ne dépasse pas 12 jours, il admet tout de même qu’il y a un problème entre gouvernants et les syndicalistes.
Le secteur de l’Education, depuis quelque temps, traverse une crise avec des grèves à répétition des syndicats d’enseignants, au point d’inquiéter les parents d’élèves. Ces derniers craignent pour leurs progénitures qui risquent de subir une année blanche ou invalide. Hier, en marge de la rencontre sur la troisième revue du Programme d’amélioration de qualité des enseignements et de la transparence (PAQUET), le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a indiqué que l’année scolaire n’est pas compromise malgré les perturbations notées. Il indique que tous les éléments sont réunis pour que les cours reprennent correctement d’ici à la fin de l’année. «C’est impossible d’avoir une année invalide. Parce que, ce qu’il faut reconnaitre, ce n’est pas une grève continue, ce sont des grèves perlées. Le maximum de jours de grève que nous avons constatés (cela varie d’un établissement à l’autre), c’est entre cinq et 12 jours. Mais cela ne concerne pas en plus tous les enseignants. D’ici quelques jours, vous verrez vous-mêmes, les cours vont reprendre. Il n’y a aucune menace qui pèse sur la validation ou l’invalidation de l’année scolaire. Nous allons avoir une année scolaire qui va se terminer correctement avec les examens qui vont se passer normalement», rassure-t-il.
Revenant sur les causes de cette crise, il admet que le problème se pose au niveau des relations entre gouvernement et enseignants. Et que chaque partie doit jouer pleinement son rôle pour avoir une école stable. «Je pense qu’il y a une introspection à faire. Le gouvernement a la responsabilité de ne pas devoir de l’argent aux enseignants et de respecter les engagements qu’il prend. Les enseignants ont aussi la responsabilité, tout en manifestant leur mécontentement, tout en faisant des revendications, peuvent changer et modifier des formes de lutte pour permettre à notre système éducatif de profiter des investissements qui sont en train d’être effectués par la communauté internationale. C’est cette problématique que nous devons rechercher», estime Serigne Mbaye Thiam.
Qui ajoute qu’à la fin de cette année scolaire, il faudra que les deux parties «mettent en profit la période de vacances pour essayer de s’entendre sur un socle d’engagement réciproque minimum pour pouvoir s’inscrire dans un environnement scolaire stable». Le Programme d’amélioration de qualité des enseignements et de la transparence (Paquet) couvre la période 2013-2025. La période 2013-2015 étant la première phase du paquet, le ministre de l’Education estime que cette revue intervient dans un contexte d’évaluation de sa première phase. A l’en croire, il s’agit aujourd’hui d’indiquer des réalisations qui ont été faites et d’indiquer des perspectives et des défis persistants du système éducatif avec l’ensemble des acteurs de l’éducation.
WALF