584 000 décès liés au paludisme en 2015 et 90 % de la mortalité sont concentrés en Afrique alors que 78 % de décès concernent les enfants de moins de cinq ans. Le Sénégal subit aussi les effets de la maladie.
Le paludisme continue de faire des ravages au Sénégal. Au total, 492 253 cas confirmés de paludisme ont été répertoriés en 2015 sur l’ensemble du territoire national. Et parmi ces malades, 526 personnes sont décédées dont 158 enfants de moins de cinq ans. Ces estimations ont été rendues publiques, mercredi dernier, à travers un communiqué de la Cellule de communication du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Cette dernière rappelle que le Sénégal à l’instar de la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (Jmp) le samedi 25 avril 2016 sur l’ensemble du territoire national. Le thème retenu à cet effet est: «En finir pour de bon avec le paludisme». Une occasion selon la même source d’appeler le secteur de la santé, ainsi que les autres secteurs, à renforcer leur engagement dans la lutte contre le paludisme et à bâtir un partenariat global et inclusif pour l’atteinte de cet idéal commun. «L’objectif de cette journée est de sensibiliser les populations sur l’importance d’une mobilisation accrue autour de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la pré-élimination mais également de mobiliser de nouveaux partenaires nationaux et internationaux, notamment le secteur privé et la société civile, autour de la lutte antipaludique», lit-on dans le texte.
À l’échelle mondiale, 584 000 décès liés au paludisme en 2015 et 90 % de la mortalité sont concentrés en Afrique alors que 78 % de décès concernent les enfants de moins de cinq ans. Aujourd’hui encore, 3 milliards 200 millions de personnes environ soit près de la moitié de la population mondiale sont exposées au risque de contracter le paludisme dans 97 pays déclarés endémiques en 2014. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les voyageurs venant de régions exemptes de paludisme sont particulièrement vulnérables à la maladie lorsqu’ils sont infectés. Toutefois, souligne le ministère de la Santé, le paludisme est une maladie évitable dont on peut guérir si on est pris en charge précocement et de façon adéquate. Les efforts déployés au niveau mondial ces dix dernières années ont permis de réduire considérablement la charge de la maladie dans de nombreux endroits. Entre 2000 et 2015, l’incidence du paludisme (le nombre de nouveaux cas parmi les populations exposées) a baissé de 37 % à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a reculé de 60 % toutes tranches d’âge confondues et de 6 5% chez les enfants de moins de 5 ans.
Ces résultats, bien que satisfaisants, restent encore insuffisants par rapport aux ambitions d’élimination de la maladie. En outre l’Afrique subsaharienne continue de supporter une part importante de la charge mondiale du paludisme. En effet pour l’année 2015, 88 % des cas de paludisme et 90 % des décès dus à cette maladie sont survenus. Au Sénégal, cette journée est aussi une occasion pour mettre en avant les efforts accomplis dans la lutte contre le paludisme. Cette année la célébration de la Jmp coïncide avec la première année de mise en œuvre du Plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2016 – 2020 et la mise en œuvre d’une campagne nationale de distribution de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda)
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