La Cedeao a invité les autorités de Gambie «à faire toute la lumière» sur la mort d’opposants lors des manifestations politiques contre des réformes politiques.
Dans un communiqué rendu public hier, l’institution régionale dit «suivre de près la situation» politique en Gambie et «reste disponible pour apporter un appui» au «règlement pacifique de la crise» liée aux manifestations de l’opposition, depuis la semaine dernière, contre des réformes politiques. Secrétaire général à l’organisation de l’Udp, (opposition), Solo Sandeng, l’un des manifestants contre les réformes électorales en Gambie, a perdu, samedi 16 avril, la vie alors qu’il était détenu en prison. De son côté, l’Onu avait annoncé la mort en détention, en Gambie, d’un membre du Parti démocratique unifié (Udp), Solo Sandeng, ainsi que de deux autres opposants. Ousainou Darboe, chef du principal parti d’opposition a été arrêté à son tour. Il avait appelé ses militants à manifester samedi dans les rues pour la libération de certains de leurs membres arrêtés jeudi dernier par la police. La Cedeao a exhorté les forces de sécurité gambienne à s’abstenir de faire un recours à la «force excessive, en veillant au maintien de l’ordre». L’institution sous-régionale réaffirme que «la consolidation de la paix et de la stabilité» en Gambie, «ne peut résulter que d’un processus consensuel» et «inclusif» ainsi qu’au «respect de l’ordre constitutionnel». Les acteurs politiques, y compris les membres de l’opposition et les organisations de la société civile, doivent faire «montre d’un grand sens de responsabilité civique et de patriotisme», estime la Cedeao.